Go to the North
L’archéologie ne répond en rien aux normes de la vie
actuelle et lorsqu’il s’agit d’en évaluer les résultats elle aurait tendance à
rendre perplexe nombre d’experts gouvernementaux. A une époque où tout va plus
vite que l’an dernier et où les poulets et les saumons « bien
poussés » aux hormones de croissance grandissent toujours plus vite et
vont donc rapporter plus à ceux qui nous nourrissent (mal), l’archéologie
continue de demander du temps.
Pour faire un bébé disait mon patron à l’hôpital
il faut 9 mois et j’ajouterai dans la même verve que pour poursuivre un
programme en archéologie il faut plusieurs années. L’idée d’atteindre Verkhoïansk
et d’y mener des fouilles remonte à 2002. Avec Bertrand Ludes, complice et ami,
nous nous étions aperçus après bien des essais, ce qui aujourd’hui est une
banalité pour les étudiants : la conservation de l’ADN est meilleure dans
les zones froides que chaudes. L’un de mes maîtres à penser, Daniel Rougé,
avait alors suggéré, avec son pragmatisme bien connu, 10 ans de programme à
venir par cette phrase lapidaire « Go to the north ».
De
EC
Rédigé par : Christiane Delplace | 06/08/2010 à 17:34
En début de mission, je vous souhaite pleine réussite dans vos recherches. Un bisou à Kiki.
Une ex-collègue CNRS
Rédigé par : Jim Palette | 08/08/2010 à 03:24
"L'archéologie ne répond en rien aux normes de la vie actuelle..." Voilà une entrée en matière qui fait plaisir. Ouf, on respire.
Jim Palette