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16/03/2014 |

POURQUOI LA NUIT EST-ELLE NOIRE ?

Aujourd'hui, petite récréation... scientifique. Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi la nuit est noire ? La réponse a l’air simple : Le soleil est parti se coucher et il fait nuit... noire !  Simple, non ? La nuit, par ciel sans nuage et sans lune, que voit-on ? Des étoiles, des milliers de petits soleils qui brillent dans le ciel.  Maintenant, regardons autour de nous : l’éclairage Infinipublic aussi, diffuse sa lumière et il éclaire toute la rue. Mais ça n’est pas vrai pour les étoiles puisque la nuit reste désespérément noire. Etrange, non ?

Disons tout de suite que ça n’a rien à voir avec la matière noire, l’énergie noire ou même les trous noirs ! Pour comprendre, il faut revenir un peu en arrière : au moyen âge, les européens sont persuadés que les étoiles sont comme des luminaires accrochés à un dôme ou une coupole, à un espace fini donc. Un peu plus tard, à la Renaissance, Marignan 1515, vous voyez à peu près, on commence à penser que les lumières célestes pourraient se situer dans un espace infini et non pas accrochées par des fils invisibles à un plafond céleste…. Mais alors, me direz-vous et vous aurez raison, espace infini veut dire aussi nombre infini d’étoiles qui comme notre éclairage public devraient illuminer le ciel  la nuit.  Eh bien non, nous dit le grand Johannes Kepler lui même, le père des célèbres lois du même nom ! Nous restons dans le noir et il faudra quelques siècles encore pour voir le bout du tunnel.

En 1826, un médecin Allemand, Heinrich Olbers reformule le problème, le porte au rang de paradoxe, mais sans apporter pour autant de réponse à la question qui énerve, pourquoi le ciel est-il noir la nuit. Ca devient agaçant, non ? Bien qu’on sache depuis 1676 que la lumière se propage à une vitesse finie, ce fait attesté continue Bizarrement d’être ignoré dans le débat.

Etonnamment, c’est un écrivain et poète, Edgar Poe, qui déduit de cette limite que, si l’Univers a un âge fini, seule une petite partie est accessible à l’observation, ce qui résout le problème. Suivons le raisonnement (lumineux) d’Edgar : si la vitesse de la lumière est limitée dans l’univers, et si celui-ci a un commencement, une partie seulement doit être accessible à l’observation. Et c’est bouclé, emballé, CartPlanckc’est pesé, Comme on dit, il suffisait d’y penser.
Le véritable dénouement survient à partir de 1929 : le physicien Georges Lemaître formule la théorie du big bang. En fixant un début à l’univers, cette théorie aurait pu permettre de contourner le paradoxe d’Olbers, mais seulement dans le cas d’un univers statique. Or l’Univers est en expansion, à partir d’un état initial très chaud : à l’époque de la recombinaison, 400 000 ans après le big bang, le fond du ciel est bel et bien d’un éclat comparable à celui de notre Soleil ! Au cours des 13,7 milliards d’années d’expansion qui suivent, il subit une perte d’éclat d’un facteur mille milliards et laisse ainsi place à l’obscurité nocturne qui nous est familière…
Ouf !

 

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