L’équipe
Contrairement à de nombreuses activités de plein air qui peuvent se pratiquer seul, l’archéologie exige de se retrouver à plusieurs. Selon certains collègues, ce serait même la quantité de sédiment que vous arrivez à déplacer qui ferait le plus ou moins grand succès d’une campagne de fouille. Si cela est certainement vrai pour certains monuments ou villes noyés dans les sables ou les forêts vierges, cela l’est moins dans notre cas où l’enjeu se joue autour des corps gelés. Il faut cependant arriver jusqu’au coffre qui le contient et il est vrai que plus de tombes sont fouillées plus la chance d’enregistrer un maximum d’informations pertinentes augmente…Comme au rugby où chacun sait toucher le ballon mais où chacun à sa place et sa spécificité, nous sommes quinze sur le terrain. Si tous connaissent l’archéologie, certains se consacrent uniquement à cette discipline avec des intérêts et des connaissances différents, l’un est spécialisé dans la prospection (recherche des tombes), un autre dans la reconnaissance des fourrures, tel autre dans les relevés. Pour continuer dans mes comparaisons rugbystiques je dirai que ces chercheurs sont notre paquet d’avant. Leur tache est ingrate, c’est la lutte quotidienne contre la montre, le dégagement des structures et des corps, leur enregistrement, le prélèvement, mais c’est eux qui font la partie. Sylvie et Edouard sont leurs meneurs de jeu, Edouard pour la fouille du coffre, des superstructures, Sylvie est décisive sur les fouilles de squelettes. Ces avants bien organisés en mêlée au dessus des tombes sont coordonnée par Patrice, demi de mêlée, qui pense à tout, et sort ce qu’ils ont de mieux avant de passer la balle à Eric dans le rôle du demi d’ouverture, qui distribue le jeu et botte rarement en touche. Nos trois quarts et nos ailiers sont photographe, dessinateur, toujours à l’affut du coup à faire, de l’observation à prendre, de la perle sur le manteau qui expliquerait sa fermeture. Notre buteur est médecin légiste. Très spécialisée, les corps gelés sont sa spécialité, elle peut, comme tout buteur, si les conditions sont réunies faire gagner la partie en marquant au dernier moment grâce à une dissection fine qui fournit des données inespérées, causes de décès, maladies, etc. Nos bases arrières sont assurées par notre cuisinière, régionale de l’équipe, toujours attentive, qui nous attend des heures en tenant le repas au chaud mais dont les enfants vont l’entrainer à quitter la partie plus tôt que prévu pour cause de rentrée scolaire ainsi que par notre guide destiné à nous protéger des ours, guère présent tout comme eux –heureusement-. Nos entraineurs sont au nombre de trois, Marie à Toulouse, Olga et Anatoly Alexeev à Iakoutsk.
Dariya Nikolaeva, iakoute, Doctorante en Histoire, Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines
Olga Menitchouk, Département de langue, Université
de Iakutsk
Marie Marty, UMR Traces, Toulouse
Sylvie Duchesne, INRAP
Lena Petrova, Targana
Annie Géraut, Institut de Médecine Légale de
Strasbourg
Christiane Petit, MAFSO
Anatoly Alexeev, Président université de Iakutsk
Nikolaï Kirianov, Musée archéologique et ethnographique de
l’université de Iakutsk
Erwan Berthelot, INRAP
Vassili Popov : Département d’ethnologie et
archéologie au Musée national Yaroslavsky, Iakutsk
Patrice Gérard, CNRS, AMIS, Toulouse
Yvan Obutof, Musée archéologique et ethnographique
de l’université de Iakutsk
Edouardd Jirkov, Département d’ethnologie et
archéologie du Musée régional de Maya
Jean François Peirré, Ministère de
Erel Stroucthkov : guide, Verkhoïansk
Bernard Marty, Ministère de
Eric Crubézy, Université Toulouse III (Paul Sabatier) Toulouse, AMIS
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