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23/08/2010 |

L’équipe

6a00e54eff70fa88340133f30b7bc2970b Contrairement à de nombreuses activités de plein air qui peuvent se pratiquer seul, l’archéologie exige de se retrouver à plusieurs. Selon certains collègues, ce serait même la quantité de sédiment que vous arrivez à déplacer qui ferait le plus ou moins grand succès d’une campagne de fouille. Si cela est certainement vrai pour certains monuments ou villes noyés dans les sables ou les forêts vierges, cela l’est moins dans notre cas où l’enjeu se joue autour des corps gelés. Il faut cependant arriver jusqu’au coffre qui le contient et il est vrai que plus de tombes sont fouillées plus la chance d’enregistrer un maximum d’informations pertinentes augmente…Comme au rugby où chacun sait toucher le ballon mais où chacun à sa place et sa spécificité, nous sommes quinze sur le terrain. Si tous connaissent l’archéologie, certains se consacrent uniquement à cette discipline avec des intérêts et des connaissances différents, l’un est spécialisé dans la prospection (recherche des tombes), un autre dans la reconnaissance des fourrures, tel autre dans les relevés. Pour continuer dans mes comparaisons rugbystiques je dirai que ces chercheurs sont notre paquet d’avant. Leur tache est ingrate, c’est la lutte quotidienne contre la montre, le dégagement des structures et des corps, leur enregistrement, le prélèvement, mais c’est eux qui font la partie. Sylvie et Edouard sont leurs meneurs de jeu, Edouard pour la fouille du coffre, des superstructures, Sylvie est décisive sur les fouilles de squelettes. Ces avants bien organisés en mêlée au dessus des tombes sont coordonnée par Patrice, demi de mêlée, qui pense à tout, et sort ce qu’ils ont de mieux  avant de passer la balle à Eric dans le rôle du demi d’ouverture, qui distribue le jeu et botte rarement en touche. Nos trois quarts et nos ailiers sont photographe, dessinateur, toujours à l’affut du coup à faire, de l’observation à prendre, de la perle sur le manteau qui expliquerait sa fermeture. Notre buteur est médecin légiste. Très spécialisée, les corps gelés sont sa spécialité, elle peut, comme tout buteur, si les conditions sont réunies faire gagner la partie en marquant au dernier moment grâce à une dissection fine qui fournit des données inespérées, causes de décès, maladies, etc. Nos bases arrières sont assurées par notre cuisinière, régionale de l’équipe, toujours attentive, qui nous attend des heures en tenant le repas au chaud mais dont les enfants vont l’entrainer à quitter la partie plus tôt que prévu pour cause de rentrée scolaire ainsi que par notre guide destiné à nous protéger des ours, guère présent tout comme eux –heureusement-. Nos entraineurs sont au nombre de trois, Marie à Toulouse, Olga et Anatoly Alexeev à Iakoutsk.



Dariya Nikolaeva, iakoute, Doctorante en Histoire, Université de  Versailles Saint Quentin en Yvelines

Olga Menitchouk, Département de langue, Université de Iakutsk

Marie Marty, UMR Traces, Toulouse

Sylvie Duchesne, INRAP

Lena Petrova, Targana

Annie Géraut, Institut de Médecine Légale de Strasbourg

Christiane Petit, MAFSO

Anatoly Alexeev, Président université de Iakutsk

Nikolaï Kirianov,  Musée archéologique et ethnographique de l’université de Iakutsk

Erwan Berthelot, INRAP

Vassili Popov : Département d’ethnologie et archéologie au Musée national Yaroslavsky, Iakutsk

Patrice Gérard, CNRS, AMIS, Toulouse

Yvan Obutof, Musée archéologique et ethnographique de l’université de Iakutsk

Edouardd Jirkov, Département d’ethnologie et archéologie du Musée régional de Maya

Jean François Peirré, Ministère de la Culture, Toulouse

Erel Stroucthkov : guide, Verkhoïansk

Bernard Marty, Ministère de la Culture, Toulouse

Eric Crubézy, Université Toulouse III (Paul Sabatier) Toulouse, AMIS

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