Tabarly
En attirant notre attention sur la Bretagne, le responsable du Blog des Livres nous incite à regarder vers le large et les nombreux livres parus cette année autour de la personnalité d’Eric Tabarly. Dix ans après la disparition du marin breton, le Tabarly de Yann Queffélec (Fayard-Editions de l'Archipel, 239 p., 18,5 €) n’est pas une simple biographie, c’est aussi le livre d’un écrivain navigateur. Queffélec met en parallèle, avec une grande modestie, deux vies de navigations. Il relate l’épopée des Pen Duick, les victoires et les drames des courses transatlantiques, mais il nous parle aussi de ses propres bateaux et de ses propres rêves. C’est ainsi que Queffélec révèle la véritable teneur de cette fameuse influence que Tabarly aurait eu sur le développement de la voile en France à partir des années 1960. Cette influence se traduit sans doute par la diffusion des innovations techniques qu’on lui doit, mais aussi et surtout par la passion d’aller sur l’eau qu’il communiquait sans en avoir l’air. Queffélec n’érige surtout pas Tabarly en navigateur modèle. Entremêlant leurs deux histoires de marins et leurs bateaux successifs, les plus prestigieux et les plus modestes, il joue sur les contrastes pour révéler ce qu’il y a de commun entre ces deux façons d’aller en mer et comment une telle personnalité maritime s’est imposée, très simplement, comme une référence.
Stéphane Tirard, Université de Nantes
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