Tel-Aviv, récits d'une ville centenaire
Catherine Weill-Rochant, architecte et urbaniste, a mené pendant plusieurs années au Centre de recherche français de Jérusalem une étude doctorale sur Tel-Aviv qui a débouché sur l’élaboration, comme l’écrit le directeur du CRFJ Pierre de Miroschedji, « le premier atlas architectural et urbanistique qui illustre la naissance de la ville, les modalités de son expansion et de son organisation urbaine jusqu’en 1948, telles qu’elles se sont imprimées sur une multitude de plans – ceux de la ville rêvée par ses fondateurs, ceux de la ville projetée par ses concepteurs, ceux enfin de la ville réalisée par des édiles qui firent appel aux meilleurs urbanistes de leur temps. » L’ouvrage qui en découle, publié pour le centenaire de la cité, est une vraie réussite (L’Atlas de Tel-Aviv 1908-2008, CNRS Editions, coll. « CFRJ », série « Hommes et Sociétés », 2008, 39 €). Pas seulement pour son sujet passionnant, abordant ce défi de toutes les sociétés et les Etats modernes de créer une ville qui les représenterait, ici, comme le dit encore Pierre de Miroschedji, « l’édification de la première ville juive, peuplée de citoyens juifs parlant l’hébreu, pour la première fois depuis 2 000 ans ». Mais aussi pour la double trame qui s'y conjugue, celle de l’écriture, structurée et précise, et celle de l’image, exceptionnelle de diversité et de preuve. Il en résulte un livre lumineux, telle la « ville blanche » restituée par les clichés remarquables du photographe Isaac Kalter dans les années 1930. On rêverait d’une série d’atlas équivalents, dans la même collection de CNRS éditions, pour toutes ces villes où la France dispose un centre ou d’une école ou d’un institut de recherche, de Rome à Madrid, d’Athènes à Istanbul, et d’autant que des études comparables sont généralement menées par les urbanistes, architectes et historiens tout à la fois.
Vincent Duclert
Rédigé par : C.w.r | 01 septembre 2008 à 17:34
Cher Monsieur,
Le livre est vendu à la Fnac, la Hune et à la Librairie du Moniteur (sur la place du théâtre de l'Odéon). Vous pouvez également le commander sur internet ou par téléphone auprès de l'Éditeur
http://www.cnrseditions.fr/catalogue/recherche.html.
Faîtes-moi part de vos commentaires, quand vous l'aurez lu, et nous poursuivrons cette conversation.
merci et bonne lecture.
Rédigé par : Maurice Canetty | 30 août 2008 à 10:10
Il y a longtemps que j'attendais un tel ouvrage que je vais m'empresser d'acheter,après celui sur le Bauhaus à Tel Aviv(institut belge) que j'ai déjà.
Mon père a vécu à Tel Aviv entre 1934 et 1946 et mon enfance a été traversée par ses souvenirs nostalgiques des premiers "cafés viennois" fréquentés par les refugiés allemands sur la tayelet.
Il n'est retourné en "Palestine" (comme il disait toujours en pensant à Israël) qu'en 1977...Quelle ne fut pas sa déception devant la dégradation des quartiers qu'il avait connus dans sa jeunesse(ben Yehuda ,emplacement du vieil Habima,etc...)
Quant à moi, lors de mon 1er séjour à Tel Aviv, (été 1968)j'attendais fiévreusement de me promener sur Dizengoff...quelle rue étroite ...j'étais là ,victime des souvenirs de mon père
Depuis j'ai compris tout ce qu'a coûté en volonté,espérance, intelligence..travail, sueur et désespoir (des rares rescapés de la Shoah comme des immigrants"marokko-sakine") l'édification de cette ville unique...au point que les pires ennemis d'Israël sont obligés de prononcer son nom faute de substitut onomastique dans leur langue.
Je précise (devant cette dernière incise) que mes inclinations vont plutôt à Shalom akhchav
Chère Madame dites-moi comment me procurer votre ouvrage?
Merci
M.Canetty
à Paris
Rédigé par : Weill-Rochant | 08 août 2008 à 19:32
Merci pour cette très bonne critique.
Catherine Weill-Rochant.
Rédigé par : Weill-Rochant | 08 août 2008 à 19:30
Merci pour cette très bonne critique.
Catherine Weill-Rochant.