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15 mai 2008 |

La malédiction des ancêtres

Blog_kirk Juillet 1996. Deux étudiants découvrent les restes d'un homme d'environ 9 500 ans près de la rivière Columbia, dans l'état de Washington, aux Etats-Unis. Plusieurs nations amérindiennes réclament le squelette, qu'elles considèrent comme l'un de leurs ancêtres, pour l'inhumer à nouveau. La loi sur la protection des vestiges des cultures ancestrales (NAGPRA) leur en donne théoriquement le droit. Les scientifiques, eux, brûlent d'examiner ce qui est l'un des plus anciens américains connus. D'autant que, selon les premiers examens, il aurait des traits morphologiques "caucasoïdes" : y aurait-il eu une population d'origine européenne dans le Nouveau Monde avant les ancêtres des Amérindiens actuels? L'étude scientifique n'a commencé qu'en 2005, après une dizaine d'années de procédures judiciaires. Sur les rives de la rivière John Day, un collecteur de fossiles découvre un squelette humain. La datation au carbone 14 indique 14 500 ans, et il a des traits européens. C'est le point de départ très réaliste de ce roman policier de Kirk Mitchell, La malédiction des ancêtres (Seuil, coll. « Points policier », 2007, 496 p., 7,80 €). La suite est plus mouvementée. Appelés pour maintenir l'ordre, alors que les nations indiennes, l'administration, les scientifiques et même une secte de "païens nordiques" se disputent les ossements, deux policiers sont bientôt confrontés à une succession de disparitions, d'assassinats et d'attentats. Les paléoanthropologues ne sont pas très bien traités : l'unique représentant du genre est un vieillard autoritaire aux théories racistes. L'importance accordée à une reconstitution faciale de l'homme fossile est en revanche trop optimiste, étant donné la variabilité de ce type de méthode. Mais les tensions qui peuvent apparaître aujourd'hui aux Etats-Unis à cause de la NAGPRA sont bien rendues. Les ambiguïtés de la loi sont aussi soulignées, notamment par la mise en scène de nombreux personnages aux origines métissées, pour lesquels la notion d'appartenance ethnique est pour le moins discutable.

Luc Allemand, La Recherche.

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Les Bottes Rouges
C'est le quatrième roman de Paul Mercusot. Vous pouvez avoir une idée de son style et trouver des extraits de ses romans sur :
http://www.paul-mercusot.com
Vous y trouverez le lien vers notre maison d'édtion :
http://www.tdo-editions.fr

Je vous conseille d'aller visionner les vidéos en premier, et de lire l'article sur Browning ensuite. Toute l'ambiance des romans est retranscrite au travers de ces condensés.
Paul est le seul auteur français dont les intrigues se passent dans le monde actuel des réserves indiennes d'Amérique du Nord.
Ce ne sont pas des histoires de cow-boys et d'indiens, mais une approche fine de cette civilisation Nord-Américaine oubliée du reste du monde, avec l'alibi de l'intrigue. A l'instar de Kirk Mitchell Paul maîtrise son sujet et vous emporte là où elle veut vous mener.
De la même façon les vidéos sont disposées dans un ordre qui permet de vous plonger au cœur du monde des réserves.
Nous sommes une maison régionaliste, et nous avons édité Paul avec tous les risques que cela comportait. Elle était hors sujet...
Nous avons bon espoir de la faire sortir du lot, car elle est unique en son genre.
Suzanne Holland
Responsable Edition

Les bottes rouges


Les bottes rouges

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