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14/05/2009 |

H- ou J-?

En principe, on est rentré dans le domaine des H-, le temps qui nous sépare du lancement se compte maintenant en heures (et rien qu'à l'écrire, ça fait monter la pression). Mais en fait, le lancement ne nous délivrera que d'une partie de nos appréhensions.

Pour moi, la tension ne va retomber que par une longue succession de paliers: aujourd'hui on lance, et si la fusée nous met sur la bonne trajectoire, ça sera déjà ça de gagné. Dans les jours qui viennent, l'équipe en charge des manoeuvres du satellite va le prendre en main et on saura si du point de vue dynamique tout va bien (et pour Herschel qui doit pouvoir se pointer sur n'importe quelle région du ciel, ça compte). Pour les instruments il faudra attendre le 24 mai avec le première mise sous tension et la première transmission de données. De quoi passer une dizaine de jours sympatiques.

Et pour mon instrument en particulier, on ne saura vraiment si tout va bien que le 12 Juin, quand on lui fera subir toute une batterie de tests destinés à explorer en détail son état dans son nouvel environnement spatial...

Donc du point de vue de mon retour à un état de tension normal, j'en suis encore a J - quelque chose.

Marc Sauvage

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Commentaires

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Et comment on teste un satellite situé à des milliers de kilomètres ? Et cet environnement spatial, est-il hostile ??

 

En fait, on envoie par radio des séries de télécommandes qui modifient les réglages de l'instrument, et on observe les modifications du signal mesuré (qui nous reviens lui aussi par radio). En comparant les résultats de ces tests avec ceux enregistrés au sol, on a rapidement une idée assez précise de l'état de l'instruments.

La grande différence dans l'espace c'est le rayonnement cosmique, à savoir le bombardement du satellite par les particules chargées qui baignent le système solaire (et qui proviennent principalement du soleil). Ces particules peuvent interagir avec les détecteurs, y déposer une partie de leur énergie et perturber la mesure du signal lumineux qui nous intéresse.

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