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04/07/2009 |

La chasse au balouchithère - jour 12

Depuis que le crâne du Balouchithère a quitté le site de Bagdatli pour gagner sa nouvelle demeure au Musée d’Histoire naturelle d’Ankara, ce gisement paraît bien vide. Ce n’est pas parce qu’il n’y a plus rien, mais les autres os de ce géant dispersés dans la gangue et que nous essayons de sortir un par un, sont de taille plus modeste : par exemple un métacarpe long de 40 cm ou une vertèbre dorsale dont le diamètre est plus de 30 cm. Aujourd’hui Grég, Cenk et Cengiz ont continué à fouiller ce site toute la journée. La gangue est de plus en plus dure en s’enfonçant sous la colline, et les fossiles plus rares… pour le moment.

Depuis hier soir, notre équipe s’est enrichie de deux collègues de l’Université d’Ankara : Prof. Gürol Seyitoglu et son doctorant Korhan Esat. Aujourd’hui ils sont partis avec Levent et Gerçek pour comprendre les relations des couches à Balouchithère avec la tectonique de la région. Les couches de la formation Kizilirmak sont en effet inclinées d’une vingtaine de degrés vers l’est et percées de cheminées volcaniques dont les laves recouvrent de part en part la formation de Kizilirmak. Cette fine équipe à quatre va arpenter en trois jours quelques dizaines de kilomètres carrés pour comprendre comment ce bassin s’est formé et comment il a été rempli de sédiments aussi variés que des argiles lacustres, des gypses indiquant la présence de lacs à forte évaporation ou des dépôts de plaine alluviale régulièrement inondée.

Pour la magnétostratigraphie, c’était le dernier jour consacré à l’échantillonnage. Vincent et Sevket ont passé la matinée sur la coupe de Gözükizilli B à forer trois carottes tous les 50 cm, les orienter et les emballer pour les emporter à Paris. De plus, ils ont grimpé la colline pour aller forer dans les basaltes qui recouvrent les dépôts à Balouchithère pour trouver la direction de la polarité magnétique enregistrée par cette coulée. Ce résultat pourrait également contribuer à des études tectoniques du bassin de çankiri menées par le Prof. Seyitoglu et ses collègues.

Enfin, Sibel a passé la journée à dégager les fossiles qui attendaient dans un dépôt de l’hôtel, à les réparer ; en bref à les embellir pour qu’ils puissent être étudiés dans les mois à venir.

Demain, c’est la relâche dominicale.

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