Centenaire de Paul Ricoeur
Le centième anniversaire de la naissance du philosophe Paul Ricoeur a
donné lieu à d’importantes manifestations scientifiques orchestrées notamment par
l’équipe réunie autour du Fonds Ricoeur, dont Catherine Goldenstein, et par son
biographe, l’historien François Dosse. Ces deux spécialistes ont rassemblé dans
un ouvrage collectif, entre histoire et philosophie, les analyses produites à l’occasion
d’un autre anniversaire, voici trois ans, celui des dix ans de l’ouvrage majeur
de Paul Ricoeur, La Mémoire, l’Histoire,
l’Oubli (Seuil). Entre deux anniversaires donc, et dépassant le cadre
commémoratif, Paul Ricoeur : penser la mémoire (Seuil, 298 p., 25 €) permet d’approfondir les thèses d’un livre qui a invité au
dialogue, et parfois à la controverse entre historiens et philosophes et au
sein même des deux communautés. On lira à ce propos la contribution de l’historien
de la philosophie François Azouvi sur « le thème de l’extermination des
Juifs dans la réception de La Mémoire, l’Histoire,
l’Oubli ».
Aux éditions des Presses universitaires de France paraît au même moment
l’étude du philosophe Johann Mitchell, membre lui aussi de l’équipe du Fonds
Ricoeur et co-directeur des Etudes
Ricoeuriennes/Ricoeur Studies, une étude consacrée aux « contemporains » du
philosophe, visant à dépasser le truisme qui fait de Ricoeur « un
philosophe du dialogue ». Ricoeur et
ses contemporains (180 p., 19 €) circule entre ceux qui « ont fait l’objet
de traitements conséquents » (Foucault et Derrida), « les auteurs
rarement cités » (Bourdieu et Deleuze), et « ceux qui ne sont
pratiquement jamais évoqués » comme Castoriadis. Mais on peut y ajouter
aussi ces grands classiques convoqués par l'auteur, d’Aristote à Kant et Spinoza, en passant par Freud
et Heidegger, et puis Levinas et Lévi-Strauss.
Rédigé par : mustapha | 21 avril 2013 à 23:50
merci