Séquence BD. Le bourreau de Portland
La couverture de La
trilogie du mal. Le bourreau de Portland (Michel Lafon, coll.
« Jungle ! Thriller », 48 p., 11,95 €) dessinée par Michel
Montheillet n’est guère encourageante. On s’imagine entrer dans un scénario
gothique. Mais l’album mérite l’attention. Et davantage même. Adapté du roman
noir de Maxime Chattam, il met en scène une enquête policière des plus
périlleuses, sur les traces d’un tueur en série hanté par les corps et les
terribles supplices qu’il inflige à ses victimes. La population de l’Etat de
l’Oregon aux Etats-Unis vit terrorisée devant ce déferlement de violence. Deux
policiers tentent d’arrêter le carnage, mais rien n’y fait, le tueur enchaîne
les enlèvements de femmes et leurs insontenables mises à mort. Les cadavres sont
retrouvés dans des rivières, au milieu des immenses forêts du
nord-ouest américain auxquelles on accède par hélicoptère. Dans la paisible
métropole de Portland, la psychose se répand. L’autopsie des cadavres n’aboutit
pas, tant les corps sont mutilés, tant les indices ont été effacés par un
séjour prolongé dans l'eau. Une nouvelle femme disparaît. Son amie alerte
l’inspecteur Brolin, chargé de l’enquête impossible, d’autant plus qu’une
tempête approche de Portland et que toutes les unités de police sont mobilisées
pour venir en aide à la population. Au fin fond d’une forêt, la jeune Juliette Lafayette veut combattre la terreur. Elle répète dans sa tête des chansons françaises que
lui apprenait son père lorsqu’elle était toute petite. Soudain, dans la nuit,
le laboratoire d’autopsie informe Brolin de la découverte dans l’organisme
d’une des victimes d’une algue microscopique (ou « diatomée ») qui
correspondrait au lieu où elle a été effectivement noyée. Le responsable a envoyé
aussitôt des stagiaires faire des prélèvements dans les rivières de tout
l’Etat. Un lieu a été identifié. Brolin s’y rend malgré le chaos qui règne
dehors. Avec l’aide de Juliette, le policier parviendra à vaincre le
« bourreau de Portland ». Portée par un dessin puissant, l’histoire
est captivante.
Vincent Duclert
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