La crise sans fin
« Notre présent est envahi
par la crise ». Ainsi commence le nouvel essai de Myriam Revault d’Allonnes,
déjà auteure en 2010, aux mêmes éditions du Seuil, de Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie. La crise fonctionne
désormais « comme un “fait social total” (pour reprendre l’expression de
Marcel Mauss ». Mais, alors que la crise peut produire des effets
salutaires en obligeant au jugement, à la décision, à la sortie de crise, elle « paraît aujourd’hui marquée du sceau de l’indécision voire de l’indécidable.
Ce que nous ressentons, en cette période de crise qui est la nôtre, c’est qu’il
n’y a plus rien à trancher, plus rien à décider, car la crise est devenue
permanente. Nous n’en voyons pas l’issue. Ainsi dilatée, elle est à la fois le
milieu et la norme de notre existence. Mais une crise permanente est-elle
encore une crise ? L’usage du mot perdure mais qu’en est-il de sa
signification ? » C’est notre rapport au temps qui est ainsi affecté,
bouleversé.
Philosophe, Myriam Revault d’Allonnes veut opposer une réflexion philosophique à cette rupture du sens dans l’expérience du temps.
Vincent Duclert
La crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps, coll. « La couleur des idées », 202 p., 19,50 €
Rédigé par : mauro la spisa | 13 novembre 2012 à 17:17
La crise à mon avis depend de la façon de vivre le temp à savoir que l'info-tempisme electronique asseche tous notres biorythimes et par concomitances ceux de la nature. N'est pas possible vivre l'infinité dans la finitude.Ne reste que faire ascese