Une brève histoire de la modernité
Les 14e Rendez-vous de l’Histoire de Blois ont ouvert leurs portes aujourd’hui 13 octobre (et jusqu’à dimanche 16 octobre), avec pour thème, « L’Orient ». De nombreuses études paraissent à cette occasion dont celle de Christophe Charle, dans la lignée de ses travaux sur l'Europe des capitales culturelles, Discordance des temps. Une brève histoire de la modernité (Armand Colin, coll. « Le temps des idées », 494 p., 29,90 €). Baudelaire, à qui l’on doit en 1859 le néologisme * à travers une redéfinition de l’ordre des temps, a accompagné l’avènement de la « jeune peinture » esquissée par Delacroix, travaillée par Courbet, magnifiée par Manet. Baudelaire a pu souvent être critique, notamment de Courbet et sa peinture trop réaliste et même triviale selon lui. Mais l’auteur des Fleurs du mal, comme ensuite Zola, Mallarmé, et plus tard Huysmans, Mirbeau ou Apollinaire, témoignait, durant ces décennies picturales, « dans ce combat de la modernité contre la tradition, des alliances décisives entre champ littéraires et champ artistique ». Ce dossier des peintres et des écrivains construisant la modernité en art constitue un chapitre particulièrement riche et éclairant de l'oeuvre de l'historien. Ces artistes mirent de « l'orient » au coeur de Paris capitale et sur toutes ses marges.
Vincent Duclert
* « La modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable » (cité p. 18).
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