Sans le nucléaire on s’éclairerait à la bougie
Les événements tragiques mettant en cause une centrale nucléaire au Japon, doublés des révélations, chaque jour plus nombreuses, des incompétences de l'électricien japonais Tepco, redonnent une actualité à l’essai de Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement et de Jean-François Bouvet, biologiste et professeur de chaire supérieure, consacré aux « tartes à la crème du discours techno-scientifique », Sans le nucléaire on s’éclairerait à la bougie (Le Seuil, 130 p., 12 €). Ce petit livre, écrivent ses deux auteurs, « n’a en aucun cas pour objet de nier - de manière systématique et globale -, l’intérêt des avancées technologiques, mais bien de fustiger les dérives d’un discours pseudo-scientifique qui est à la science ce que l’intégrisme est à la religion. » Leur démarche critique repose sur une conviction, celle de « la reconnaissance du droit du citoyen à une information indépendante et au libre choix [qui est] une avancée considérables sociétés démocratiques ». Et d’ajouter : « N’est-ce pas dans la remise en cause de ce progrès-là, quand lobbying et slogans tiennent lieu d’argumentaire, que réside le véritable obscurantisme ? ». Exemples et bibliographies à l’appui, le livre trace un intéressant sillon dans une opinion publique désorientée par la catastrophe du Japon.
Vincent Duclert
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