Le métier de vivre
J’ai dans ma bibliothèque un livre solaire, un livre dont les mots décapent toutes les convenances de l’existence pour aller à la vérité des êtres, un livre dont je ne me séparerais pour rien au monde. C’est Le métier de vivre de Cesare Pavese.
L’absolue exigence de Cesare Pavese pour lui-même le conduisit au suicide. Mais il eut le temps d’être absolument exigeant avec l’écriture. Le métier de vivre en porte témoignage, de manière éclatante. Le journal parut en 1952 aux éditions Einaudi à Turin par les soins de Natalia Ginzburg et Italo Calvino. En 1990 fut réalisée une nouvelle édition rétablissant le texte dans son intégralité. Voici que Le métier de vivre paraît cette fois dans un remarquable volume de la collection « Quarto » chez Gallimard accompagné de lettres de Pavese (1848 p., 35 €). Plus d’une centaine de pages de biographie illustrée ouvrent ces Œuvres précédées du texte de Natalia Ginzburg, « Portrait d’un ami ».
« Il est mort en été. »
Vincent Duclert, EHESS
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