Le Nobel de 1965
Le numéro de La Recherche « spécial Nobel » est donc sorti, avec le physicien Albert Fert en couverture. Dans l’histoire française des Prix Nobel, l'année 1965 fut un tournant car elle marqua la fin de l’ère des vaches maigres et la traduction internationale de l’engagement national représenté par la création de la Délégation générale à la recherche scientifique et technique (1958-1962). En cette année, les biologistes François Jacob, Jacques Monod et André Lwoff obtinrent le prix en physiologie et en médecine pour leurs recherches sur l’ADN. Le premier rend du reste hommage au troisième dans un court texte de la page 71 qui rappellera La Statue intérieure (Odile Jacob, 1987, rééd. Gallimard, coll. "Folio", 440 p., 8,40 €), son autobiographie, à ceux qui l’on lue. Celle-ci n’évoque directement pas le Prix Nobel, mais il est très présent, particulièrement dans les phrases finales du livre : « La neige s’était mise à tomber sur le Luxembourg. La lumière baissait, prenait des teintes blanc sale, puis gris sombre. Comme si on repliait le jour pour le ranger dans sa boîte. Pour laisser place à la nuit, à la hantise, aux rêves, aux terreurs. Quand je suis sorti du jardin, l’idée m’est brusquement venue d’une expérience à faire sur la division cellulaire. Une expérience assez simple. Il suffisait de … »
Vincent Duclert, EHESS
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