La Révolution française n'est pas terminée
Présenté comme un événement de la rentrée, La Révolution française n’est pas terminée (Le Seuil, 218 p., 16 €) du député socialiste européen et chercheur en philosophie Vincent Peillon fait converger trois genres : une enquête historiographique d’une part, largement inspirée des travaux de Jean-Fabien Spitz qui critique la manière dont la République est fréquemment réduite par les historiens et par tous ceux qui s’en réclament ; un récit historique d’autre part qui ambitionne de redonner toute sa richesse à la République en établissant son caractère à la fois libéral, social, fraternel, humanitaire, spirituel, laïc, bref une République très vivante et très présente ; d’où, en fil rouge qui traverse l’ouvrage, un essai politique pour dire que le renouvellement de la politique en France – et particulièrement la politique des socialistes – passerait par un réinvestissement dans la philosophie et dans l’histoire. Vincent Peillon va là à contre-courant des ébauches de rencontre entre politiques et intellectuels qui privilégient davantage les économistes et les sociologues que les historiens et les philosophes. Aussi faut-il comprendre le titre de la manière suivante : « la révolution politique n’est pas terminée »
Vincent Duclert, EHESS
Rédigé par : Peretz | 16 septembre 2008 à 10:18
Je vais le commander en espérant qu'il n'est pas seulement question de République mais de la façon dont elle a choisi de se gérer, c'est-à-dire, sous la forme d'une certaine démocratie, elle non plus pas terminée.