Vous êtes sur BLOGS > le blog de la rédaction

 

12/03/2009 |

Vague de films environnementaux

Qu’ont donc les producteurs de films ? Quelle poussée acnéique les entraîne sur le chemin de l’environnement ? Ont-ils soudain pris conscience de la crise du pétrole, du réchauffement climatique ou des problèmes posés par toujours plus de croissance économique au point d’investir (ou faire investir) dans des films grand public ?

Après « Une vérité qui dérange » d’Al Gore, « La 11ème heure » de Leonardo di Caprio, voici qu’en ce printemps pointent trois documentaires : « Nous resterons sur Terre », de Pierre Barougier et Olivier Bourgeois le 8 avril, puis en juin « Le syndrome du Titanic » de Nicolas Hulot et « Home » de Yann Arthus-Bertrand.

À voir en salles pour les deux premiers, mais aussi, pour le troisième, gratuitement sur Internet, en DVD, dans les écoles, sur France 2 ou sur écran géant au Champ de Mars, dans Central Park ou à Mexico City le 5 juin, Journée mondiale de l’environnement.

Ces films d’alerte aident-ils à la prise de conscience de l’opinion publique ou participent-ils à la croissance des émissions de gaz à effet de serre ? Bien sûr, ils sont compensés en carbone. Home a ainsi reversé 40 000 euros à un projet indien de production d’électricité à partir de déchets. Yann Arthus-Bertrand s’en félicite, tandis que Luc Besson doute. « Si la compensation en carbone permet de s’acheter une bonne conscience environnementale, elle ne réduit pas les émissions de gaz à effet de serre ».

Pire, elle incite à consommer plus. La diffusion de ces films environnementaux fait au moins réfléchir les producteurs. C’est déjà ça.

Jacques-Olivier Baruch

Réagir / Réactions

Commentaires

Flux You can follow this conversation by subscribing to the comment feed for this post.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.