Europe et OGM
Le Conseil, de bon conseil sur les OGM ? Le jeu de mots est facile. Mais le fait est que les conclusions du Conseil de l’Union européenne du 4 décembre 2008, consacré en grande partie aux OGM, ne manquent pas d’intérêt.
Le Conseil conclut en effet que « le renforcement de l’évaluation environnementale et du dispositif de surveillance » fait partie des domaines qui « revêtent une importance particulière ». Un exemple : il « souligne en particulier la nécessité d’étudier les conséquences potentielles, pour l’environnement, des changements dans l’utilisation d’herbicides induits par le recours à des plantes génétiquement modifiées tolérantes à ces herbicides ». En clair ?
Prenons un maïs ou un soja « Roundup Ready », c’est-à-dire tolérant à ce désherbant total qu’est le Roundup®. La culture d’une telle plante implique l’utilisation de ce désherbant précis, alors que l’utilisation de variétés non transgéniques s’accompagne de l’utilisation d’autres herbicides. Pour le Conseil, il convient donc d’évaluer non seulement l’éventuel impact environnemental de la plante elle-même, mais aussi celui du Roundup®, versus les herbicides classiques. Cela tombe sous le sens, dira-t-on ? Certes, mais cela va mieux en le disant.
J’épargnerai au lecteur une longue énumération, d’autant que le texte complet est disponible ici. Qu’il me pardonne toutefois cet ultime extrait : le Conseil « souligne que les États membres et la Commission devraient veiller à ce que les risques potentiels liés à la dissémination volontaire ou la mise sur le marché d’OGM fassent l’objet d’une recherche systématique et indépendante ».
Cécile Klingler
PS : c’est bien évidemment le Conseil « environnement » de l’Union européenne, composé des 27 ministres de l’Environnement des États-membres, qui livre ces conclusions. Reste à évaluer leur impact sur certains autres protagonistes des débats...
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