Hubert Reeves
Hubert Reeves, complice d’Albert Jacquart dans leurs
nombreux combats communs, publie au Seuil, dans la collection « Science
ouverte » (dirigée par Jean-Marc Lévy-Leblond) un essai sur l’étrangeté du
monde, qui emprunte son titre à un vers du poète allemand Friedrich
Hölderlin, « Là où croit le péril… croît aussi ce qui sauve » (170
p., 17 €). Cet essai très personnel et inspiré de l’astrophysicien s’emploie à
réconcilier la « belle-histoire » de nos liens avec le cosmos d’où
nous sommes issus, et la « moins-belle-histoire » du « saccage
de la planète par l’activité humaine, appuyée par la puissance technologique
que notre intelligence nous a permis d’atteindre [et qui] nous plonge aujourd’hui
dans une grande crise écologique fort menaçante ». Les propositions en
faveur d’une éthique qui « élargit notre responsabilité humaine à la
nature tout entière » porte, pour Hubert Reeves, les espoirs pour l’avenir.
Pour fonder ces espoirs, il s’agit d’accepter de voir la réalité en face, de connaître
les faits, même les plus dérangeants ou les plus désespérants. A ce titre
seulement, dit encore le savant, « leur connaissance peut nous venir en
aide ».
Vincent Duclert
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