La comptabilité carbone
Le vert est à l’honneur chez les éditeurs français. Pas seulement parce que beaucoup d’entre eux impriment désormais sur des papiers faibles en empreinte carbone, par exemple Fayard (cf. www.fayard-durable.fr), mais en raison aussi de la convergence du travail des chercheurs sur l’environnement, l’énergie et l’écologie, et la demande sociale de plus en plus forte en faveur d’un nouveau rapport au vivant. Avec d’évoquer, à la rentrée prochaine, la collection que lance, aux éditions du Seuil, le très actif sociologue des sciences Christophe Bonneuil, « Anthropocène », saluons ici l’ouvrage d’un spécialiste de management environnemental de l’Université libre de Bruxelles Arnaud Brohé, par ailleurs associé au CO2logic, un bureau d’études sur le calcul, la réduction et la compensation du carbone.
La comptabilité carbone (La Découverte,
coll. « Repères - Ecologie », 128 p., 10 €) fait le point sur cette
notion très technique mais qui est adoptée désormais au-delà de la société même
par les entreprises qui en font un objet de communication. L’ouvrage est très
complet, il tient à la fois de la synthèse fortement documentée et du livre
d’auteur (celui-ci appelle à une meilleure éducation à la comptabilité carbone). A
La Découverte, ces petits livres bénéficient de toutes les attentions, pas
moins de quatre relecteurs anonymes ont été mobilisés ainsi que l’irremplaçable
Marieke Joly, éditrice de la collection, maîtresse du temps et soutien des
auteurs, le tout avec une empreinte carbone des plus légère. L’écriture d’un
livre croise aussi la vie et la mort. Celui d’Arnaud Brohé porte un bel hommage à
l’avocate du barreau de Bruxelles
Amandine Bourmorck, disparue prématurément, et qui a été décisive dans l’avènement
de La comptabilité carbone.
Vincent Duclert
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