Chercheurs scientifiques critiques
Trois membres de la Fondation « Sciences citoyennes » dont le biologiste Jacques Testard qui la préside, publient aux éditions Mille et une nuits un ouvrage d’alerte. Les chapitres qui le composent sont issus des dialogues « Sciences-Planète » qui ont été organisés à Paris entre octobre et décembre 2007. Voici comment le texte liminaire de l’ouvrage présente cette initiative, base de Labo planète, Ou comment 2030 se prépare sans les citoyens (175 p., 10 €) : « Sciences citoyennes fait un double pari. Le premier est de réunir des chercheurs scientifiques critiques et des "profanes" engagés dans des luttes (sociales, médicales, environnementales) où ils rencontrent - voire contestent – la technoscience dominante et l’expertise officielle. Le second est d’unir, dans une réflexion et une action transversale de "politisation" de la science et de l’expertise, des acteurs impliqués dans des secteurs souvent compartimentés (agriculture, énergie, bio-médical, santé environnementale, NTIC, brevetage…).
Trois axes de travail sont au cœur de son engagement : 1. l’accroissement des capacités de recherche et d’expertise de la société civile, des forces associatives, consuméristes, syndicales et citoyennes (création d’un tiers secteur scientifique) ; 2. la stimulation de la liberté d’expression et de débat dans le monde scientifique ; 3. la promotion de l’élaboration démocratique des choix scientifiques et techniques. » *
Le petit livre issu des travaux de « Sciences citoyennes » rend compte de la vitalité de ces questionnements, des formes d’engagements de ces chercheurs, et du choix heuristique de faire de la planète et des sociétés des laboratoires critiques de la science - contrainte alors de penser ses erreurs autant que ses avancées.
Vincent Duclert
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