Science et universités en France
La revue Le Mouvement social propose dans sa livraison du dernier trimestre 2010 un dossier sur les « mutations de la science et des universités en France depuis 1945 » (éditions La Découverte, 220 p., 20 €). Le propos s’articule sur un double constat formulé dans l’éditorial que signent Jean-Michel Chapoulie, Patrick Fridenson et Antoine Prost. Depuis 1945, « le rôle de la science s’est immensément étendu », et « les universités se sont affirmées comme des acteurs à part entière. Elles ne se limitent pas à la transmission des connaissances. Elles créent des connaissances et elles exercent de façon croissante un rôle culturel, social et économique ». L’ambition du dossier se veut résolument heuristique. Il s’agit de progresser dans la connaissance d’un domaine que l’opinion et les élites croient maîtriser, souvent à tort. Il s’agit aussi de rééquilibrer les savoirs relatifs à l’enseignement supérieur (dont les universités), moins développés que ceux qui concernent les sciences. Mais les promoteurs du dossier défendent également des choix volontaires qui font de cette livraison une forme de manifeste pour la recherche et l’université françaises. Ils veulent insister sur la dimension internationale de cette communauté scientifique, sur le devoir de penser ensemble recherche et enseignement supérieur, sur le besoin de prendre des risques comme l’illustre l’article de Dominique Pestre, « Dix thèses sur les sciences, la recherche scientifique et le monde social, 1945-2010 ».
Vincent Duclert
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