Vous êtes sur BLOGS > le blog des livres

 

24 avril 2008 |

CNRS : L'honneur perdu de la section 35

Blog_cnrs Le lieu n'est pas ici d'entrer dans les conflits institutionnels ou les rivalités disciplinaires, mais la section 35 du Comité National du CNRS (« Philosophie, histoire de la pensée, sciences des textes, théorie et histoire des littératures et des arts ») vient de donner une image particulièrement dégradante de la recherche en France. Un poste en philosophie de l'environnement (35/0) est à pourvoir « Dans le but de développer les recherches épistémologiques et philosophiques liées aux questions posées dans les domaines de l'environnement et du développement durable, ce poste est ouvert pour le recrutement d'un chercheur en épistémologie et philosophie des sciences, spécialisé dans l'un ou plusieurs des domaines suivants : les enjeux philosophiques de l'écologie ; la biodiversité ; le principe de précaution et l'incertitude scientifique, les normes et les risques ; sciences du paysage. »

La commission a classé n°1, un spécialiste de la psychologie et de la sociologie allemande du 19e siècle (Christian Wolff, métaphysicien du XVIIIe, Max Weber), qui n'a donc strictement rien à voir avec la philosophie des sciences de l'environnement, l'intitulé du poste. Ainsi, son sujet de thèse est le suivant : « Une science des qualités humaines. Maw Weber et les débats sur la fonction de la psychologie pour les sciences de l'homme ». La commission a donc détourné ce poste vers un autre domaine de recherche, dans lequel sont engagés, évidemment, plusieurs membres de la commission. Parmi les candidats non-classés, un ingénieur de l'Agro Paris-Grignon, DEA d'histoire des sciences, DEA d'écologie, docteur en philosophie, actuellement ATER (attaché temporaire d’enseignement et de recherche) dans le département des sciences de l'environnement de l'ENS-Ulm ! On sait combien le CNRS, et notamment son Département SHS, traversent actuellement une phase délicate. Le comportement indigne de la Section 35 du Comité National ne peut que donner des arguments à ceux qui en proposent le démantèlement.

Pascal Acot IHPST (CNRS, ENS, Paris 1).

Réagir / Réactions

Commentaires

Flux You can follow this conversation by subscribing to the comment feed for this post.

 

Si le système fonctionnait bien, aucun métaphysicien spécialiste de Max Weber ne se retrouverait à candidater sur un poste de philo. de l'environnement ; les candidats avec des profils totalement hors-champ anticiperaient leur échec.

Le simple fait de candidater, à moins de juger que les métaphysiciens prévoient leurs candidatures de manière irrationnelle, suggère que le système de recrutement contenait un biais, et que le biais était connu du candidat.

Personnellement, je suis de plus en plus convaincu qu'une sélection des membres des sections par loterie (sur le modèle des jurys) donnerait de meilleurs résultats que le mode de sélection actuel. Cela élargirait le pool de membres aux jeunes chercheurs, dont j'ose penser qu'ils sont moins sensibles à la micro-politique parisienne des recrutements et plus susceptibles de lutter contre les recrutements injustes, étant leurs premières victimes de fait. Avec un système de loterie, on y perdrait en spécialisation, mais pas en compétence, si l'on juge que la compétence d'une section se mesure aussi à l'aune de sa démocratie interne et de l'équité de ses décisions.

 

Bonjour

J'ai candidaté au poste et estime avoir toutes les compétences nécessaires. Quand j'ai reçu la lettre m'expliquant que je n'étais "pas admissible", j'avoue avoir été un peu surpris. Maintenant je comprends mieux. C'est bien dommage. Heureusement j'ai un emploi ailleurs, nous lançons des thèses, des projets de recherche etc. Cette attitude du CNRS est très décevante, je me faisais une autre idée de l'institution.

 

Pas de panique à bord. Le concours n'est pas terminée!!! Quand bien même le classé 1 est nommé, un recours est toujours (heureusement!!!) possible. Il suffit de saisir le Tribunal administratif dans les 2 mois impérativement après la nomination effective du n°1. 2 mois suffisent pour un bon avocat même si ça n'est pas obligatoire d'en prendre un.
Personnellement je ne connais pas les procédures au CNRS mais pour les universités, c'est le CA en formation restreinte qui est chargé de vérifier l'adéquation entre le profil du poste publié au JO et le classement proposé par la CS. Dans ce cas il peut y avoir un vice de procédure et le poste est soit gelé, soit donné au n°2 même après 1an de stagiarisation, la situation a déjà eu lieu dans une université...autant vous dire qu'il faut disposer d'un super contre-réseau car certains juges administratifs (ex-job de Mme Pécresse) sont très proches des mandarins.

 

Le calme après un petit orage... C'est bien. Sauf que le candidat injustement classé premier sur un poste dont il n'a pas le profil a été placé par la commission 35 dans une position difficile et dont il n'est aucunement responsable. A chacun sa manière de traiter les étudiants...
Dans un souci d'apaisement, j'offre à certains de mes critiques (ils se reconnaîtront), le logo dont ils auraient dû se servir, en lieu et place de leurs signatures :

http://www.doctsf.com/img/vsm.jpg

 

A tous ceux qui en douteraient, la philosophie du 19e siècle peut nous aider à comprendre le monde contemporain. N'est-ce pas Benjamin Constant qui affirmait : "l'unique garantie des citoyens contre l'arbitraire, c'est la publicité". La cohérence de l'arbitraire institutionnalisé, tel un spectre, s'évanouit lorsqu'elle est frappée par les lumières du bon sens et de la mesure. La vie n'en demeure pas moins injuste; injuste pour les humains méprisés, les brins d'herbe déchirés, les agneaux dévorés et les gorilles abattus, les espèces massacrées et les écosystèmes souillés.
La philosophie de l'environnement n'est autre que cette lumière qui dénonce l'arbitraire de l'homme dans sa domination rationalisée et institutionnalisée, et partant bien peu "naturelle", de notre planète.
Le CNRS a manifestement fait le choix de l'obscurité, vers un sombre futur...

 

Suite au dernier post en date de Sylvain Rochard :
Sylvain Rochard est obstiné et je salue, sincèrement, cette qualité. Mais enfin de quoi parle-t-on ? Un poste est mis au concours parce que le thème de recherche "Philsosophie des sciences de l'environnement" est aujourd'hui majeur. Il convient donc qu'un chercheur compétent SUR LE PROFIL DE CE POSTE soit élu. A moins que l'on considère que le thème n'a pas d'intérêt et qu'on le laisse aux anglo-saxons. Je pense que ce serait une erreur car, à leurs côtés, nous avons toute notre place. Manifestement, la commission 35, laisse prise à l'interprétation selon laquelle, le thème précis du poste n'est pas essentiel. Mais je me trompe peut-être ? A ce propos, le silence de cette commission laisse perplexe. Quoiqu'elle soit souveraine et que personne n'ait à s'expliquer ici, et encore moins à se justifier, une explication, autrement que par personne interposée, serait bienvenue.

 

Je suis effectivement loin d'être un spécialiste de la philosophie des sciences de l'environnement et effectivement j'aurais tendance à penser que la description du poste implique un profil de recherche assez précis ce que confirme paradoxalement Madame Maris lorsqu'elle écrit que ce domaine (dont la description donc ne serait pas particulièrement précise!) n'a trouvé que "seulement 14 candidats, dont semble-t-il un certain nombre ne s’intéresse à la philosophie des sciences de l’environnement que de loin ou de façon très récente". Si donc on prend ces 14 candidats, on soustrait le "certain nombre" de "hors profil" (dont au moins 1, celui qui a été retenu si je vous suis bien) et les quelques "nouveaux" dans le domaine. Combien reste-t-il de candidats? Je veux dire de candidats avec un dossier suffisant pour prétendre au poste? Avec optimisme : 2 ou 3? Peut-être alors avez-vous raison: la commission de spécialistes était illégitime car on pouvait automatiquement attribuer le poste. Il suffisait de prendre celle ou celui qui a fait un doctorat dans le domaine et si, par malchance, on en avait deux, il suffisait de remonter un peu et de regarder le DEA ou l'article qui aurait fait la différence. Je veux bien que le domaine soit plus populaire hors de France, je vous fais entièrement confiance, mais ceux qui ont profilé le poste le faisait dans le cadre précis de la situation de la recherche en France (peut-être en vue de valoriser une domaine trop peu représenté et donc pourquoi pas en suscitant chez des chercheurs un nouveau domaine de recherche). Dans ce contexte, même si le candidat retenu est plus ou moins hors du domaine, en quoi cela représente-t-il un scandale? N'est-il pas plus choquant d'ouvrir des postes auxquels ne peuvent prétendre que 3 ou 4 candidats? En poste ouvert à la section 35, en CR2, on en compte 1 pour près de 200 candidats! Donc si on ouvre un poste qui ne recueille que si peu de candidatures, il me semble plus que légitime de favoriser un chercheur, même le cas échéant un peu externe au domaine, si celui-ci manifeste un véritable intérêt pour le sujet, une proposition peut être originale et bien construite, et a pu démontrer de réels compétences de recherche en général. On semble ici sous-estimer à ce point le dossier de candidature que cela ne peut être qu'inquiétant sur la perception qu'on se fait des procédures de sélection. Car, vraiment on a eu un titre de thèse, des titres de diplômes, mais rien, absolument rien, sur le projet de recherche. Je ne vois là, je vous le répète, aucune matière à scandale dans la décision de la commission, telle que vous la décrivez. Par contre, je continue à trouver scandaleuse la pratique visant à fragiliser la situation d'un chercheur avec des informations aussi vagues et le désir de voir attribuer des postes sans sélection.

 

A Sylvain Rochard,
Si vous avez raison, alors la section 35 du CNRS peut s'enorgueillir d'avoir recruté le Jérome Kerviel de la philosophie, un pur génie de la dissimulation et de la rhétorique, capable de faire oublier au jury son absence totale de publications et de recherches ne serait-ce qu'apparentées au domaine du poste, et de surcroît, en mesure de le convaincre en 10 minutes de son immense intérêt et de son excellence dans le sujet!
Bah! au moins ça ne coûtera pas 5 milliards d'euros aux français, seulement 50 000 euros/an au départ!

 

Pour Etienne Marignan
Croyez-le ou non, je n'ai pas le moindre candidat ENS. Je ne sais pas non plus comment la décision de mettre un tel profil au concours a été décidée. C'est d'ailleurs une excellente question, en harmonie avec les interrogations de certains contributeurs.

 

A l'attention de Pascal Acod
Bien. Votre candidat ENS a peut-être raté son audition ou ne présentait peut-être pas de publications en suffisance. De plus, il y a aussi le dossier de recherche qui entre en compte. Et la commission nationale qui doit encore statuer. Pourquoi ne pas lui faire confiance au lieu de la réduire à un pur lieu d'entérinnement?
Peut-être la philosophie des sciences de l'environnement a-t-elle besoin de ne pas devenir un "pré carré" aux titres de thèses et auteurs ad hoc.
Mais tout ceci ne sont que des "peut-être".
Ma question principale serait: comment, précisément, s'est déroulée la spécification de ce profil? Il y a peut-être là matière à s'interroger.

 

A l'attention de Sylvain Rochard
Vous m'apprenez que l'un des candidats a exactement le "profil [sans e] adéquat, dans les mots mêmes qui définissent ce profil". Où avez-vous découvert cela ? Ce rapprochement n'est pas dans mon post initial. J'ai simplement évoqué les qualifications d'un candidat par rapport au profil. Et il s'agit d'un candidat parmi d'autres, car ce que vous considérez être un "thème précis", est en fait assez large pour qui connaît un peu le sujet. D'autres chercheurs en France pourraient se porter candidats à ce poste et faire honneur aux exigences dont sa description est porteuse. Le problème demeure pourtant : si l'on définit le profil d'un poste, on doit recruter sur la base de ce profil. Et si l'on est en désaccord sur le profil, ce qui serait légitime, il convient alors d'exprimer son désaccord d'une manière droite, ferme, et claire.

 

Je ne tiens pas à entrer dans la polémique sur l'adéquation du candidat classé premier avec le profil du poste. Je voudrais par contre répondre à Sylvain Rochard. Il faut d’abord que je précise que je ne suis pas le « chercheur qui a exactement le profil adéquat », mais que je travaille en philosophie de l’environnement. Or appartenant à ce domaine, je peux affirmer que l’intitulé de ce poste est très large. En effet, « les enjeux philosophiques de l'écologie ; la biodiversité ; le principe de précaution et l'incertitude scientifique, les normes et les risques ; les sciences du paysage » sont autant de sujets de recherche bien distincts, et je ne connais personne (pas même le soi-disant candidat au profil adéquat) qui puisse sérieusement travailler sur plus d’un ou deux de ces thèmes à la fois. Bien que peu représentée en France, la philosophie de l’environnement est un champ de recherche très dynamique, notamment dans le monde anglo-saxon, et je me réjouis de l’intérêt que manifeste le CNRS pour cette thématique. Ce qui est peut-être le plus regrettable dans toute cette histoire, c’est le faible nombre de candidats (seulement 14, dont semble-t-il un certain nombre ne s’intéresse à la philosophie des sciences de l’environnement que de loin ou de façon très récente) lorsqu'on le compare au grand nombre de jeunes chercheurs brillants dans ce domaine sur la scène internationale. Si l’heure est venue de questionner le mode de recrutement du CNRS, peut-être peut-on s’interroger sur cette endogamie de la recherche française. Les courtes échéances entre la publication des profils et la clôture des concours ainsi que l’absence de liste courte qui implique que tous les candidats soient auditionnés (leur déplacement et leur séjour étant à leur frais) n'incitent en tous cas pas les chercheurs résidants hors de l’UE (et même hors de Paris pour les moins fortunés !) à postuler. Il y a certainement de nombreuses imperfections dans le système actuel, et il me semble plus constructif de chercher à les corriger au niveau institutionnel que de désigner des coupables individuels.

 

A l'attention de S. Schmitt
Je me suis évidemment posé la question de l'opportunité de mettre les choses sur la place publique. Mais je m'y suis senti contraint par le scandale du classement en question. S'il y a scandale, ce dont je doute, il ne vient pas de moi.
Pour répondre à vos objections et critiques :
1. J'interfère avec un fonctionnement ANORMAL, non pas du CNRS mais de la commission 35 (même si d'autres dysfonctionnements comparables sont régulièrement repérés par nos collègues).
2. Se taire, c'est d'une certaine manière laisser faire quelque chose de choquant et d'injuste. Et ce ne serait pas rendre service à l'institution que de laissser faire.
3. Je constate qu'il y a un profil précis pour ce concours et je considère que c'est par rapport à ce profil que les travaux et publications des candidats doivent être évalués. Même s'il convient, comme vous le dites, que les intentions et les projets soient pris en compte.
4. Je n'ai jeté aucune suspicion sur la valeur de quelque candidat que ce soit. J'ai simplement attiré l'attention sur le caractère plus qu'étrange du classement, compte-tenu du profil requis.
5. Enfin, pourquoi donc la qualité de "futur collègue" pourrait justifier mon silence ?

 

Et si tout simplement, le candidat sélectionné avait effectivement remis un très bon dossier et que la commission avait fonctionné correctement? Qu'est-ce qui permet de dire que la commission a détourné quoi que ce soit? Parce que le candidat n'a pas fait une thèse sur l'intitulé même du poste à pourvoir? Que savons-nous du projet qui a été remis, de la manière dont il fut défendu? Ce qui me paraît beaucoup plus étrange, c'est le fait qu'un poste soit ouvert sur un thème aussi précis (cf. l'intitulé exact) et que comme par hasard un chercheur a exactement le profile adéquat, dans les mots mêmes qui définissent ce profile. Il me semble évident que le poste a été ouvert pour un candidat précis et qu'à présent, celui-ci n'ayant pas été classé, on crie au scandale. Mais où se situe véritablement le scandale? Non satisfait du scandale initial on le redouble en tentant de discréditer un candidat.

 

Parfaitement d'accord avec S. Schmitt. Il ne s'agit en outre pas encore d'un recrutement mais d'une liste d'admissibilité. Que savons-nous des conditions de l'audition? De la qualité intrinsèque des dossiers? Rien.
Avant de jeter le discrédit et de crier au scandale sur le fonctionnement d'une commission qui comprend des collègues qui ont sans doute eu des options et des choix dont, encore une fois, nous ne savons rien, il faudrait avoir un peu plus de renseignements que cela. En particulier, écrire qu'il faut "un jury digne de ce nom" me semble hors de propos.

 

On touche vraiment là à la question du pilotage de la recherche : qui doit décider des orientations à donner aux recherches menées au CNRS, en particulier par le recrutement? La direction de l'organisme? Les commissions? Le Ministère?

Manifestement, la commission de la section 35 a voulu contester l'orientation donnée à un poste (et la qualité des candidats n'est certainement pas en cause). Si là est bien la question, elle aurait pu, cela s'est déjà vu, ne classer aucun candidat admissible. Si la direction du CNRS est cohérente, elle refusera de valider le classement, et le poste sera perdu pour la section 35...

Plutôt que le département SHS, c'est sans doute les modalité du concours de recrutement CNRS qu'il faudrait revoir.

 

A titre personnel, je suis également un peu étonné de la décision du jury, car je sais que certains candidats (notamment un) avaient des dossiers qui, par leur excellence et leur adéquation au profil, pouvaient certainement prétendre à un meilleur traitement.

Cela étant, les présentes réactions me mettent assez mal à l'aise.
D'abord, il ne me semble pas que le processus soit terminé, il n'est donc peut-être pas opportun d'interférer avec le fonctionnement normal du CNRS. Attendons au moins de voir si la décision de la commission sera confirmée ou pas.

Ensuite, avons-nous vraiment tous les éléments pour juger ? Je ne connais pas le candidat qui a été classé premier, je ne sais pas d'où il vient ni où il va, mais 1) un dossier ne se résume pas à un sujet de thèse (il y a un projet de recherche, une audition, qui sont tout de même bien supposés servir à quelque chose), donc il n'est peut-être pas si éloigné que cela du profil ; 2) si son dossier est particulièrement remarquable, peut-être la commission a-t-elle délibérément privilégié sa qualité par rapport à l'adéquation au profil. Si tel était le cas, cette attitude s'exposerait certes à la critique, mais elle mériterait en tout cas un débat plus qu'un scandale.

Enfin, quoi qu'il en soit des torts éventuels de la commission, je dois dire que je ne trouve pas acceptable de mettre d'emblée cette histoire sur la place publique compte tenu de la situation actuelle, et surtout, plus grave, de jeter implicitement la suspicion sur la valeur d'un candidat qui n'est même pas encore recruté, qui n'est pas responsable des éventuels dysfonctionnements de l'institution, et qui sera peut-être notre collègue, au sens institutionnel (il l'est déjà au sens intellectuel), un jour proche ou lointain.

S. Schmitt, CR, CNRS

 

Je n'ai pas beaucoup d'expérience de l'institution, mais je suis convaincu que la seule chose qui puisse faire la faire plier est de donner la plus grande publicité possible à ce scandale. Et de pointer les cas semblables dans les autres commissions. Ils sont connus : rendons-les publics.

 

N'y a-t-il pas de recours possible?
C'est une honte et malheureusement pas un cas isolé...Cela rend difficile la défense du CNRS.
Peut-on demander au jury de justifier son choix? La réponse devrait être intéressante...

 

Il faut faire annuler la décision du "jury" d'admissibilité de la commission 35 et mettre en place un jury digne de ce nom afin de faire concourir à nouveau les candidats sur des bases honnêtes cette fois. Cela devrait être possible, sinon dans quelle institution sommes-nous ? Quoi qu'il en soit, la question d'une pétition nationale se pose.

 

C'est absolument scandaleux. Un déshonneur. Le titre de la thèse suffit à trouver le nom du jeune homme concerné... et la directrice de thèse... qui elle non plus n'a rien à voir avec l'intitulé du poste... UNE HONTE ! Des recours ?
Jérôme SEGAL, MCF section 72

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.