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04 août 2012 |

La guerre d'Algérie expliquée à tous

Blog stora seuil
Benjamin Stora, dont nous avons récemment rendu compte de la réédition de ses trois volumes de synthèse sur l’Algérie– en coffret - à La Découverte, est l’un des premiers chercheurs par lequel ce pays et la guerre qui porte son nom sont devenus des objets historiques. Né à Constantive en 1950 dans une famille juive modeste, très bon connaisseur de la culture algérienne comme de celle des pieds-noirs, il a pourtant été débarqué de la responsabilité scientifique d'une exposition sur Albert Camus qui sera présentée à Aix-en-Provence à partir du 7 novembre 2013, jour où l'écrivain aurait eu cent ans. Il a été remplacé par Michel Onfray, auteur de notamment de L'ordre libertaire: la vie philosophique d'Albert Camus. La décision a été rendue publique de manière précipitée, il y a deux jours, sans que l’historien ni la ministre de la Culture et de la Communication n’aient été informés au préalable. La maire d'Aix-en-Provence et présidente de la communauté du pays d'Aix (CPA), Maryse Joissains Masini, a été déterminante dans cette réorientation, apparemment politique, du projet, Benjamin Stora semblant ne pas convenir aux anciens rapatriés d’Algérie, électeurs influents de la ville. On peut le regretter, sachant que les événements traumatiques ne peuvent s’apaiser, principalement, que dans l’histoire. Le dernier ouvrage de Benjamin Stora est une tentative d’explication de la guerre d’Algérie à la portée de tous (Le Seuil, 144 p., 8,10 €).

Vincent Duclert  

 

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Commentaires

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Un historien n'est jamais neutre.
Benjamin Stora est un lamberto trtskyste et un tiers mondiste...
Il n'y a pas que que lui comme historien ,mais c'est le plus mediatisé...
Sur un million de "pieds noirs" comme les Francais nous ont appelés,il y avait 140 000 juifs sefarades...
Assez de l'anatheme sur les pieds noirs,qui sont des exilés... cousins germains aux Francais...La France leur ayant craché dessus...

 

Pour info : Le communiqué de presse de Michel Onfray relative à cette "affaire" :
"À l’issue d’une rencontre avec le maire d’Aix-en-Provence, Maryse Joissains, une équipe restreinte représentant quelques-uns des services, et un membre de l’équipe « Marseille Provence 2013 », j’ai accepté hier, mardi 31 juillet, d’être Commissaire de l’Exposition Camus qui aura lieu dans le cadre « Marseille-Provence 2013 ».
Nous étions convenus d’attendre septembre avant de donner l’information à la presse : d’abord afin que , par courtoisie et politesse, je puisse informer personnellement Benjamin Stora qui a travaillé sur un projet qui a été écarté ; ensuite, pour que Madame Joissains informe le Ministre de la Culture, Aurélie Fillipetti, comme elle en avait formulé le souhait.
Je ne commenterai pas les raisons pour lesquelles Benjamin Stora, dont j’estime l’oeuvre impeccable en général et plus particulièrement son travail très ancien sur Messali Hadj, n’est plus en charge de ce projet. On ne remplace pas Benjamin Stora, on lui succède. Il lui appartiendra , s’il le souhaite, de s’ exprimer sur ce sujet .
J’ai découvert ce matin, mercredi 1° août, en lisant la presse, que la municipalité a unilatéralement décidé de livrer l’information. Je ne peux donc que confirmer.
J’ajoute que je n’ai accepté le commissariat de cette exposition que dans la mesure où il préludait à la pérennisation de ce travail dans un « Musée Albert Camus » – ce qui a été accepté par Madame Joissains.
Dans cette double perspective, je travaillerai avec l’artiste Robert Combas.
L’exposition s’intitulera : Albert Camus. Un homme révolté."
Michel Onfray

 

Bonjour, et à tout hasard sur cette histoire voici:
MANIFESTE SUR LES SÉQUELLES DE LA GUERRE D'ALGÉRIE de 1954-1962 et 2012
Nous avons été trois millions de jeunes à être appelés ou rappelés en Algérie, pour aller faire une guerre coloniale,"de maintien de l'ordre et de pacification" comme ils disaient. Incorporés pour une durée de dix huit à trente mois et jusqu'à quatre ans pour certains, c'est contraints et forcés que nous avons été gratuitement envoyés là-bas. Trente mille y ont laissés leur vie et soixante dix mille handicapés-psycho-traumatisés. On n'a pas demandé à y aller, notre seul souci arrivé dans les djebels, c'était d'abord de rester en vie et surtout d'avoir la "quille" pour rentrer le plus vite au pays, de tout oublier et de retrouver nos familles et notre travail. Néanmoins nous étions, pour beaucoup indifférents sinon favorables à l'indépendance de l'Algérie. Il est temps de nous rendre la mémoire de notre histoire réelle, trop longtemps polluée par une idéologie orientée, malsaine et partisane, nous avions vingt ans et le plus souvent ignorant du pourquoi de ce qui nous attendait. Notre tort c'est de n'avoir pas parlé après, parce que c'était une "guerre" coloniale qui ne disait pas son nom et l'histoire n'a retenue que cela et nous sommes considérés "que" pour cela maintenant..Le mutisme et le repli sur soi a été une erreur, maintenant il est un peu tard, cette souffrance plus ou moins grande, nous a accompagnée et baignée dans une sorte de "honte coupable" accompagnée par des qualificatifs, comme "mercenaires (1) fascistes, tortionnaires, racistes et violeurs" (2) ces qualificatifs ne nous concernent absolument pas pour l'immense majorité d'entre nous, mais ils ont provoqués une perte d'estime dans beaucoup de familles et de milieux sociaux et ont favorisés une sorte d'ostracisme mémorial, car lorsque l'on veut s'en expliquer maintenant, on se trouve en décalage par rapport à ce qui est convenu de penser sur ce sujet. (3).Le respect objectif de cette mémoire n'est pas encore arrivé concernant tous ceux qui n'ont rien à se reprocher dans ce conflit, bien au contraire (4) mais des "forces" venant de milieux qui "devraient naturellement favoriser" cette reconnaissance, entretiennent sur l'histoire de cette souffrance qu'ont connus des milliers de jeunes, un sentiment d'indignité et de vindictes colonialistes souvent assimilés aux miliciens de Vichy, comme fascistes, racistes, violeurs et tortionnaires et mercenaires alors que l'immense majorité ne rêvait que de rentrer au pays et de reprendre leur place dans la société, c'est ce qu'ils ont fait, mais aussi pour s'enfermer dans un mutisme et de laisser la parole aux "képis" et "bouffeurs de bougnioules" d'une part, et les "pro-FLN "Sartriens", islamisants" et autres "passeurs de valises" d'autre part, terribles intox qui perdurent encore. Des suicides apparaissent encore dans nos campagnes face à ce silence inepte. Même le peuple algériens est concerné par l'histoire authentique de ces années de souffrance, et la suite a été encore pire après 1962, 120 000 morts dus aux islamistes et au pouvoir corrompu algérien et ce n'est pas fini..........//
(1) - Voir; des "mercenaires", puisque que la différence n'est toujours pas encore faite entre les militaires de carrière payés en double solde... pour faire ce boulot et maintenus le plus souvent en métropole pour former les appelés (puisque les rappelés étaient déjà entraînés aux maniement des armes) et qui sont envoyés se faire tuer à leur place et gratuitement. À comparer avec ceux d'Afghanistan, qui sont volontaires et payés pour cela, soutenus par la nation éplorée par les quelques morts inévitables, avec funérailles nationales, alors que les cercueils d'appelés morts en Algérie étaient rapatriés en catimini derrière les docks de Marseille ou du Havre. ....
(2) - Dans un film documentaire, il est bien dit que: "tous les appelés ont torturés"......
(3) - Même si nous ne sommes pas historiens ou écrivains! on nous refuse encore le droit de s'exprimer sur ce sujet....
(4) - Ce sont les appelés du contingent qui ont contribués à stopper le coup d'état des généraux fascistes de l'OAS comme Salan, Challes, Zeler et Jouhaud et autres, qui prévoyaient de "sauter" sur Paris pour prendre le pouvoir. Ce conflit n'aurait jamais dû existé, L'Algérie était leur dernière colonie, juste après avoir perdu l'Indochine, où, avec les gros colons ils pouvaient espérer conserver leurs privilèges coloniaux, propriétés, boys et servantes, gérants de bordels et trafiques en tous genres. Bien entendu certains ne sont pas à mettre dans ce même panier, comme le Général de La Bollardière par exemple, et bien d'autres. Toutes les commandes économiques étaient essentiellement aux mains des européens et pour les européens, et un passage en douceur et assisté vers l'indépendance aurait bien pu se faire dans ce nouveau pays tout en conservant le million de petits Pieds-noirs dont l'Algérie était aussi leur terre.
BLAIN Joseph 19 mars 2012 [email protected]

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