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16 décembre 2010 |

Les 1000 & 1 Lundis

Blog lundis 
Ce n’est pas à proprement une BD qui est proposée dans ce Billet du Blog (le célèbre acronyme« BdB »). Il s’agit, avec Les 1000 & 1 Lundis de Plonk et Replonk, aux éditions suisses du même nom sises à La Chaux-de-Fonds, honoré du Prix des lecteurs moustachus 2009, préfacé par Pierre Tchernia, d’une série hilarante, absurde à souhait, pleine de nostalgie pour une époque rêvée de liberté des rêves (nombre de pages indéfini, au bon vouloir du lecteur, 25 €). Il s’agit d’une suite de tableaux photographiques parfois sépia, tantôt pastels, inspirés des publicités de la Belle Epoque ou de quelques temps anciens. Leur particularité tient dans leur imaginaire débridé, un peu comme des rêves de gosses soudain devenus réalité et représentés dans des images plus vraies que nature. Ainsi « l’attelage d’hiver dans le Haut-Jura » montre deux chevaux chaussés de skis comme ceux du traîneau qu’ils sont censés tracter. « Amour et Paix » présente un couple, l’homme s’approche de la femme avec des airs concupiscents, « L’Amour », il disparaît dans un reste de fumée mystérieuse et c’est « La Paix ». « La base de lancement des cosmonautes suisses » figure un immense plongeoir de piscine en plein air. Ces images sont extraites du chapitre premier, « Féérie raisonnée du lundi ». Les « Variations sur l’uniforme » rassemblent aussi bien l’image du « capitaine De Sèvres du 8e corps de décorateur de combat, blessé dans sa dignité lors d’une charge héroïque » que celle de « la garde devant les dernières réserves de sable » à Verdun. « La 4e Brigade des Neiges prêtes à sécuriser le domaine skiable en cas de redoux » est munie de canons aux obus blancs comme de la neige, l’ « Espion cosmonaute soviétique à Genève pendant la guerre froide » vole au ras des flots du lac Léman, et la « Patrouille des Patates » exhibe de splendides patates volantes groupées en escadrille.

L’un des ressorts de l’hilarité réside dans le contraste entre le caractère très loufoque ou décalé du sens de l’image et la parfaite normalité de cette dernière comme si tout cela avait bel et bien existé. La source de cette imagination débridée appartient aux lundis, si difficiles à vivre qu’il devient nécessaire de concevoir un monde où tout est possible et surtout les plus comiques des situations jamais imaginées. Le chapitre intitulé « Le salaire du labeur » explique dans une brève ouverture que « le lundi, jour haïné (sic), se tient à la porte d’entrée de la semaine, fidèle au poste ; droit dans ses bottes et beau comme un contremaître dans sa salopette amidonné de frais, prêt à gueuler pleins poumons ». La première image montre, dans un décor d’usine d’antan, une sorte d’immense radiateur en cuivre sur lequel grimpe un homme en blouse grise. Elle est intitulée : « Les débuts de l’électronique de précision. Hans Herse, l’inventeur oublié du premier macroprocesseur ». Dans un atelier d’une usine de construction d’automobile des premiers temps de la voiture, un couple très Belle Epoque s’embrasse au milieu des ouvriers, avec la légende suivante : « Les petits matins de la Vie en Rose. Madame accompagnant Monsieur jusqu’à son poste de travail. "Tu as pris ta clé de douze, mon amour ? Oui ma chérie, à ce soir." ».Une autre image façon carte postale colorisée du début du siècle représente une femme secouant énergiquement un arbre, tandis que son mari ferme un sac en jute. « Réchauffement climatique et travaux de la terre. Le secouage des cocotiers en Haute-Marne ». Dans un ciel bleu traversé de nuages, un cycliste dont la roue arrière est constituée d’un cadran de téléphone des débuts est juché sur des fils de téléphone : c’est « le prototype du premier téléphone mobile ». Le chapitre portant sur « Les arcanes de l’économie moderne » révèle la « nouvelle salle de contrôle du Royaume de Suisse ». Dans un décor digne des premiers albums de Blake et Mortimer, un poste de commandement façon central nucléaire, ouvrant de blanches montagnes, aligne une série d’horloges, une par grande ville suisse, toute à la même heure bien sûr ! On achèvera ce passage en revue d’un album merveilleux, idéal pour un cadeau à ses plus chers amis, par l’évocation du chapitre « Paris, capitale française du lundi », avec l’image de « la ville lumière », une Tour Eiffel surmontée d’un abat-jour rose à rubans rouges diffusant un joli halo sur une nuit traversée des éclats de la ville. Bonnes fêtes à toutes et tous !

Vincent Duclert

A signaler aussi, des mêmes auteurs déjantés, Les plus beaux dimanches après-midi du monde et La face cachée du Lac Léman.

Blog léman 

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