Un voilier à l'eau
J'ai commencé par sourire lorsque j'ai lu le sous titre d'un communiqué de presse "Objectif "Zéro CO2"" : "Pour la première fois, un voilier sans pétrole, alimenté par l'hydrogène". Un voilier n'est sans doute pas le véhicule auquel j'aurai pensé en premier pour éliminer des émissions de dioxyde de carbone.
Pourtant, il ne s'agit pas d'un nouveau canular : le projet mené par le CEA, l'université Joseph-Fourier, la société de valorisation de la recherche Floralis et le chantier nautique RM est très sérieux. Il concerne le moteur auxiliaire du voilier en question, utilisé dans les manoeuvres de port et pour fournir l'électricité nécessaire au confort des marins (dont je ne suis pas, vous l'aurez compris). Aujourd'hui, ces moteurs fonctionnent au diesel : celui-là sera électrique, alimenté par une pile à combustible.
Bien entendu, on est encore loin d'un voilier vraiment "zéro CO2". L'hydrogène, en particulier, est produit aujourd'hui à partir de gaz naturel. Et les matériaux utilisés pour la construction auront probablement nécessité que l'on brûle des hydrocarbures. Mais les promoteurs du projet affichent leur préoccupation de surmonter aussi ces difficultés, en utilisant des cellules photovoltaïques par exemple.
Alors, même si cette initiative n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan du réchauffement climatique et de la pollution marine, j'ai eu envie de la saluer. On peut parier que de nombreux autres projets de ce type se développeront dans les prochains mois et les prochaines années dans le domaine de l'énergie. En démontrant que l'on peut réellement se passer de pétrole dans certaines activités, ou en réduire fortement notre consommation, ils permettront peut-être le développement à grande échelle d'énergies de substitution.
Luc Allemand
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