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16/01/2014 |

UNE DISPARITION QUANTIQUE ?

Connaissez-vous Ettore MAJORANA ? La vie de ce physicien, qui a disparu à l’âge de 32 ans sans laisser la moindre trace est tout simplement improbable… Sa vie, et plus encore sa disparition sont un vrai roman. Certains prétendent même qu’il aurait mis en scène sa disparition comme une sorte de suicide quantique !

La vie d’Ettore Majorana c’est l’histoire d’un homme d’exception et d’un scientifique hors du communEttore_Majorana ce que son compatriote, le prix Nobel Enrico Fermi exprimait ainsi : « Il y a de nombreuse catégories de scientifiques, des gens de deuxième ou de troisième ordre qui font de leur mieux mais sans pouvoir aller très loin. Il y a aussi des personnalités de premier plan, qui font de grandes découvertes, essentielles pour les progrès de la science. Enfin, il y a les véritables génies, comme Galilée ou Newton. Majorana était l’un d’eux… ».

Ettore Majorana est d’abord passé à la postérité pour son génie visionnaire en matière (sic) de physique, au point qu’on appelle aussi le neutrino « la particule de Majorana », au point que 75 ans après sa disparition, certaines de ses prédictions théoriques restent encore invérifiées, ou qu’on a pu le considérer comme le Mozart de la physique !

Mais le mystère qui a entouré sa fin n’a pas peu fait pour construire un véritable mythe autour de lui. Le 27 mars 1938, il disparaissait sans laisser la moindre trace lors d’une traversée entre Palerme et Naples. Au cours des années, les hypothèses allaient faire florès : suicide d’un homme que son génie avait coupé du monde, suicide « scientifique » par refus de contribuer à l’apocalypse (nucléaire) à venir, réclusion dans un monastère, élimination ou enlèvement par des services secrets, émigration en Argentine ? L’hypothèse du suicide quantique est la plus romanesque, à défaut d’être la plus vraisemblable : E.M. aurait lui-même organisé sa disparition, de façon à devenir sa propre antiparticule ! Il n’en reste pas moins que le mystère reste complet sur sa dernière traversée de Palerme à Naples, au cours de laquelle il disparut…

Ecrire, c’est marquer son territoire. Ce peut-être aussi vrai en musique ou en peinture que dans les sciences, et ce territoire, c’est la vie elle-même. Graphomanie et cryptographie appartiennent à l'enfance et à l’adolescence : découverte de l'écriture, intériorisation et invention : un enfant écrit partout et un adolescent invente des écritures secrètes.  Nous avons, en tout cas certains d'entre nous, une œuvre qui nous est assignée, une œuvre qui ne fait qu'un avec la vie. Les exemples sont dans l’histoire : Mozart, Pascal, Rimbaud, Stendhal, Évariste Galois… et Majorana !

Pour en savoir plus, deux fictions sur le sujet :
- La disparition de Majorana, de Leonardo SCISCIA. Ed. Alia
- La deuxième disparition de Majorana, de Jordi BONELLS. Ed. Liana Levi

 

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