HUBERT, LE SEIGNEUR DES NANOS
Après des études aéronautiques et spatiales,
Hubert Halloin a obtenu son diplôme d’ingénieur avant de soutenir un
doctorat en instrumentation astrophysique en 2003.
Il est ensuite devenu enseignant chercheur à l’université Paris Diderot. Il
travaille aujourd’hui sur un projet de détecteurs d’ondes gravitationnelles dans l’espace (le projet eLISA) et
coordonne à Paris Diderot le projet de nano satellite
étudiant IGOSAT.
- C’est quoi un Nano Satellite ?
- Imaginez une boîte à chaussures, mais dotée
d’antennes, de panneaux solaires et bourrée d’instruments scientifiques, le tout
réalisé par des étudiants encadrés par des chercheurs et des ingénieurs.
Il y a une dizaine
d’équipes analogues aujourd’hui en France, qui travaillent sur des projets
similaires
dans le cadre de l’opération JANUS
du CNES. Malgré leurs petites dimensions, ces satellites
ne se lancent pas à la main… Leur poids minime, moins de 3 kg, leur
encombrement réduit, 10 x 10 x 30 cm, permet de trouver une petite place dans
un coin de la coiffe d’un lanceur.
IGOSAT, comme ses congénères,
sera probablement le compagnon de voyage d’un satellite commercial ou scientifique.
De l'Équateur au Japon en passant la Hongrie, l’Inde, le Vietnam, des
universités et des instituts de recherche spatiale travaillent sur plusieurs
dizaines de projets de ce type qui constituent une nouvelle étape de l'aventure
spatiale.
- C'est un vrai projet scientifique ?
- Même si IGOSAT est un projet pédagogique ambitieux, c’est d’abord un véritable instrument scientifique dont l’objectif est double : mesurer les photons gamma et les électrons de haute énergie dans les ceintures de radiations terrestres et observer l’ionisation de la haute atmosphère (entre 50 et 80 kilomètres).
Le lancement du satellite IGOSAT est prévu pour 2017 ou 2018.
Ce projet est soutenu financièrement par le CNES et le labEx UnivEarthS. Pour plus d’informations sur IGOSAT : www.igosat.fr
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