Les OGM et la « synthèse »
Grincements de dents au ministère de l’écologie : les commissions des affaires économiques de l’Assemblée Nationale et du Sénat, pourtant dirigés par des UMP grand teint, ont retoqué la candidature de Jean-Luc Darlix au poste de président du Haut conseil des biotechnologies. Directeur de recherches à l’Inserm, responsable du laboratoire des rétrovirus, Darlix était soutenu par le gouvernement...
Mais il n’est, semble-t-il, pas en odeur de sainteté du côté de parlementaires aux positions proches de ceux des semenciers (comme l’avait dit tout haut un autre député UMP, Jean-François Legrand, lors de la discussion du projet de loi sur les OGM). Son crime ? Proposer un rôle actif pour le futur président du Haut conseil des biotechnologies. Il devra en particulier faire la synthèse entre les « avis » émis par le comité scientifique du Conseil et les « recommandations » du second comité, dit « éthique, économique et social ».
Scandale, en effet, que d’oser tenter de concilier la science dans sa complexité avec les préoccupations de la société... Autre détail piquant : il est reproché à Darlix d’avoir siégé, il y a neuf ans, au conseil scientifique de la société Transgène... Façon de dire qu’il ne serait pas indépendant. Au moment où tout un chacun appelle de ses voeux une meilleure intégration des scientifiques dans l’entreprise (voir mon précédent post), voilà qui ne manque pas de sel !
Aline Richard
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