Hannah Arendt
Françoise Collin fut aussi, comme l’écrit encore Le Monde, « l’une des passeuses en France de l’œuvre d’Hannah Arendt » à qui elle consacra un autre et splendide essai, Hannah Arendt. L’homme est-il superflu ? (Odile Jacob).
D’Hannah
Arendt aujourd’hui, on retiendra la double parution d’œuvres traduites, réunies et
raisonnées, d'abord les Ecrits juifs parus
initialement aux Etats-Unis en 2007 par les soins de l’ancien et dernier
assistant de la philosophe, Jerome Kohn, et de l’universitaire Ron H. Feldman,
et dont les éditions Fayard ont assuré la traduction, celle-ci ayant été
confiée à la philosophe Sylvie Courtine-Denamy qui signe un avant-propos très
éclairant : « Le beau rêve d’Hannah Arendt : une “maison
commune” » (coll. « Ouvertures », 747 p., 28 €).
Aux
éditions Gallimard, la collection « Quarto » propose quant à elle un
second volume consacrée à Hannah Arendt (après Eichmann à Jérusalem, 2002) et dénommée L’Humaine condition. Le philosophe Philippe Reynaud est le maître
de ce recueil d’œuvres postérieures au premier grand livre d’Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme (1951),
dont « ils donnent en quelque sorte le contrepoint » par l’expression
des ressources de l’ « humaine condition », « source de
résistance contre tous les processus de destruction ». Ces ouvrages
établissent aussi le portrai d'une autre Hannah Arendt, moins philosophe, plus « écrivain
politique », attachée aux pratiques de l’action et à la critique,
précisément, de la philosophie politique.
Vincent Duclert
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