Séquence Polar. L'idéaliste
Pour connaître la procédure pénale américaine, ses arguties et ses rebondissements, rien ne vaut la lecture des polars de John Grisham, lui-même ancien avocat spécialisé dans les causes criminelles. Traduits en français, ses romans policiers viennent d’être republiés, dans leur version poche, par les éditions Pocket/Robert Laffont. Celles-ci ont opté pour une unité de style qui se répète d’ouvrage en ouvrage. Arrêtons-nous sur L’idéaliste, paru aux Etats-Unis en 1999, en langue française deux ans plus tard (traduit de l’américain par Eric Wessberge, 7,90 €, 551 p.). C’est l’histoire d’un très jeune avocat de Memphis, à peine diplômé de la faculté de droit, qui intente un retentissant procès à une grande compagnie d’assurances accusée d’avoir refusé la prise en charge d’un assuré atteint d’une leucémie, et qui finit par mourir faute de soin. Le récit est très bien mené, et la précision, tant juridique que médicale, est rarement prise en défaut. En dernière page du livre viennent les remerciements : Grisham reconnaît avoir bénéficié du « soutien sans faille » d’un « plaideur pugnace » du barreau de Gulfport-Mississipi qui « défend avec constance les droits des consommateurs et des petites gens », et d’un ami médecin qui l’a guidé « dans le labyrinthe impénétrable des procédures médicales ». Après ce combat judiciaire sans équivalent, le jeune Rudy Baylor ne sera plus jamais le même. Mais sa méthode a payé. La compagnie sera condamnée.
Vincent Duclert
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