Demain, seuls au monde ? L’homme sans la biodiversité ?
Emmanuelle Grundmann, qui avait signé en 2007 un remarqué Ces forêts qu’on assassine, publie aujourd’hui chez le même éditeur Demain, seuls au monde ? L’homme sans la biodiversité ? (Calmann-Lévy, 326 p., 19,80 €). Elle montre comment le destin de l’espèce humaine, même transformé par la modernité technique, est indissociable du destin du vivant – même le plus élémentaire. Et c’est précisément cette modernité technique qui met en danger la biodiversité. Toute la seconde partie du livre est consacrée à cette menace fondamentale (« Le grand pillage ») tandis que la première esquisse un bel inventaire de la biodiversité. Puis, après avoir expliqué qu’en 2100, nous risquons d'être « seuls au monde », elle tente d’inverser le processus en proposant de « changer de scénario ». Si « l’homme est bel et bien en train de programmer sa propre mort en faisant table rase de la biodiversité qui l’a pourtant créé, façonné », il est capable aussi de programmer une vraie « révolution verte » qui va « bien au-delà d’un changement de pratiques écologiques. Avant toute chose, il s’agit de repenser notre rapport à la nature qui nous entoure, mais également notre place en son sein ». C’est donc à une révolution intellectuelle, morale et philosophique qu’appelle cette primatologue. Précisons que son livre est imprimé sur du papier 100% recyclé.
Vincent Duclert
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