Pourquoi se mobilise-t-on ?
C’est la question qui se pose aujourd’hui aux acteurs du mouvement de protestation des réformes gouvernementales pour la recherche, l’enseignement supérieur et la formation des futurs enseignants.
Entré dans sa huitième semaine d’action, le mouvement doit redéfinir ses objectifs et ses buts, notamment auprès d’une opinion publique qui demeure toujours volatile et prompte au retournement de tendance même si actuellement elle paraît favorable à la mobilisation des enseignants-chercheurs. La question qui se pose est notamment celle de l’articulation entre ces protestations et la critique générale de la politique menée à la tête de l’Etat par Nicolas Sarkozy. Autant de défis à venir qui trouveront de très intéressantes mises en perspectives théoriques et pratiques dans le volume collectif et pluridisciplinaire dirigé par Daniel Cefaï, Pourquoi se mobilise-t-on ? Les théories de l’action collective (La Découverte *, coll. « Recherches », 732 p., 39 €). La conclusion tire des pistes décisives, vers l’élargissement de « la notion de politique contestataire », l’enquête sur « la construction d’arènes publiques », l’engagement dans « une anthropologie de la citoyenneté ordinaire », l’exploration, enfin, des « perspectives culturelles et microsociologique ».
Vincent Duclert, EHESS
* http://ww2.editionsladecouverte.fr/webcc/sog_dec/notice_reference.html?F_ean13=9782707152503
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