L'idéologie de l'évaluation
Alors que la journée d’action des enseignants-chercheurs du jeudi 5 mars a été considérée comme un succès qui dément la thèse de l’essoufflement du mouvement,
on pourrait se pencher, pour comprendre les raisons de la colère, sur le dernier numéro de la revue des presses universitaires de France Cités et son dossier sur « L’idéologie de l’évaluation » (n°37, 15 €, www.revue-cites.net ). Le sous-titre « La grande imposture » et l’éditorial du directeur Yves Charles Zarka, « Qu’est-ce que tyranniser le savoir ? » témoignent du rejet massif pour des procédures technicistes et quantitatives qui sont une injure à l’idée même de la recherche. Et au-delà. Car comme l’écrit Yves Charles Zarka en s’appuyant sur les définitions de la tyrannie par Pascal, « l’idéologie de l’évaluation dans sa prétention à se généraliser à tous les domaines d’activité cache et révèle à la fois un désir de domination universelle, un pouvoir qui entend étendre son contrôle sur tous les aspects de la vie sociale et de la vie de l’esprit. »
Vincent Duclert
Rédigé par : ... | 20 avril 2009 à 13:58
Quand l'évaluation rejoint aussi la science-fiction : http://yannickrumpala.wordpress.com/2009/04/18/evaluation-des-enseignants-chercheurs-et-science-fiction/