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17 mars 2009 |

Fade

Blog egin Le dernier roman d'Anthony Eglin, Le nénuphar hybride (de Fallois, 2009, 18 €) commence bien. Un professeur de botanique retraité a disparu ; son épouse appelle à l'aide son ami et ex-collègue Lawrence Kingston.

A la page 27, celui-ci découvre que le savant disparu aurait trouvé le moyen de dessaler l'eau de mer grâce à un nénuphar (d'où le titre). A la page 46, Kingston, qui arrondi ses fins de mois en filmant d'hélicoptère des jardins prestigieux, se fait tirer dessus, et manque de peu l'écrasement. Et les morts suspectes s'accumulent. Malheureusement, on a du mal à croire aux péripéties qui suivent, à l'enquête solitaire du botaniste, et au dénouement rocambolesque. Je risque un mauvais jeu de mot : en définitive, cette histoire manque de sel.

Reste la botanique et les jardins, qui semblent intéresser l'auteur plus que son intrigue en définitive. Les quelques descriptions dont il nous gratifie incitent clairement à la visite des environs de Londres. J'avoue aussi que je ne connaissais pas Victoria Amazonica, aux feuilles aux bords relevés en moule à tarte de deux à trois mètres de diamètre. J'aurais bien aimé en voir quelques images : Google y a remédié en me conduisant ici et aussi ici et encore . Mais pourquoi prêter à ces plantes la propritété d'absorber du sel? On n'en saura rien. Les plantes tolérant de hautes concentrations en sel (telle la salicorne de nos plages) ne sont même pas évoquées. Bref, malgré un parfum agréable, ce livre est très décevant.

Luc Allemand, La Recherche

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