Un souvenir d’enfance d’Evariste Galois
Un souvenir d’enfance d’Evariste Galois se veut un clin d’œil au souvenir d’enfance de Léonard de Vinci de Sigmund Freud, mais là s’arrête le parallèle.
« L'axiomatique suppose et magnifie la présence du père, son autorité intangible et absolue. ..Un fantasme s'impose: tuer le père. Tuer le père et, au-delà, la mère dans l'image qu'en impose le père. Reconstruire les mathématiques sans la présence universelle et hiérarchisante du père… Il suffit de renoncer aux inégalités de rang entre les théorèmes. Il n'y a plus de théorèmes privilégiés, fondamentaux, d'où découlent les autres. La filiation régressive peut céder le pas à la communauté adulte ».
J’étais encore trop jeune à l’époque, mais ce discours est sûrement à inscrire dans la lignée de ceux des années 68 : fin du mandarinat, foin des hiérarchies, autogestion et small is beautiful… Trente ans ont passés et notre jeunesse et celle de Berloquin également. La révolution axiomatique des mathématiques initiée, imposée par Cantor, a engendrée au XXe siècle plus de fruits qu’au cours des siècles précédents et continue aujourd’hui encore. Ou les mathématiciens n’ont peut être pas su tuer Euclide, leur père ? Il serait intéressant de connaître l’opinion actuelle de Berloquin (Vuibert, 2008, 89 p., 15 €).
Il reste les illustrations de Jean Gourmelin qui sont plus que joliment dérangeantes. Pour s’en convaincre : http://gourmelin.bpi.fr/gourmelin.html
Henri Lemberg, classes préparatoires (Paris)
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