Oeuvres complètes d'Albert Camus
Les volumes de la Pléiade (éditions Gallimard) sont toujours des événements par leur caractère de complétude des textes et d’exhaustivité de l’appareil critique. La parution des tomes III et IV des Œuvres complètes d’Albert Camus (1 504 p., 62 €, et 1 616 p., 63 €) nous ramène aussi à ce temps ancien de la publication des premiers volumes consacrés à l'écrivain disparu le 4 janvier 1960, dus au socialiste et grand humaniste Roger Quilliot, ancien maire de Clermont-Ferrand et passionné par l’œuvre d’Albert Camus. Ces deux volumes d'aujourd'hui, dont l'édition a été dirigée par Raymond Gay-Crosier avec la collaboration d'une équipe nombreuse de spécialistes, étendent et prolongent ce travail pionnier, comme l'avait fait déjà Jacqueline Lévy-Valensi, responsable des deux premiers volumes de ces Oeuvres complètes, avec l’insertion de nombreux inédits et textes omis dans la publication initiale des Essais de 1965. On citera pour conclure la réponse à la question que se pose un ami très cher d’Albert Camus, le poète René Char. Ce dernier ouvre un album de photographies de Henriette Grindat légendées par Albert Camus, La Postérité du soleil (1983). L’interrogation du poète concerne le plus grand nombre et les chercheurs en particulier, observateurs des mondes visibles et invisibles :
« Comment montrer, sans les trahir, les choses simples dessinées entre le crépuscule et le ciel ? Par les vertus de la vie obstinée, dans la boucle du Temps artiste, entre la mort et la beauté. »
Vincent Duclert, EHESS
La mise en vente de ces deux volumes interviendra demain en librairie.
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