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07 mars 2008 |

Nanosciences. Une affaire de mots ?

Nanoscience Vers 1960, j’ai passé un an aux Bell Telephone Laboratories, dans le même département où quelques années plus tôt, le transistor avait été inventé.

J’entendais les chercheurs et techniciens, devant un circuit défaillant, en accuser des « bugs » malveillants (punaises et plus généralement insectes). Et l’idée s’imposait, il n’y avait qu’à dresser ces bestioles pour, au contraire, réparer ou même construire ces circuits. L’idée a-t-elle ressurgi sous le nom de nano-fabrication ?

Le mot est passé dans le langage courant pour désigner une panne, un défaut. Il est transcrit en français par « bogue ». Mais ce terme évoque plutôt le règne végétal et perd son aspect démoniaque (au sens de Maxwell). Une meilleure traduction aurait été le mot « puce », mais il a été préempté, toujours en électronique, dans un autre sens. Donc le « dresseur de puces » n’est pas un chercheur en nanosciences !

Pierre Baruch, université de Paris 7

A propos de Nanosciences: La Révolution Invisible, par Christian Joachim et Laurence Plévert, Le Seuil, coll. « Science ouverte », 2008, 189 p., 18 €.

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