Les mathématiques expliquées à mes filles
Lorsqu’on parle aujourd’hui de vulgarisation mathématique, on ne peut pas ne pas citer Denis Guedj. Auteur à succès de romans (Le théorème du perroquet) ou de pièces de théâtre autour des mathématiques, chroniqueur à Libération (au cours d’une vie antérieure de ce quotidien… lorsqu’on y parlait de sciences), il a parfaitement compris et intégré comment les champs scientifiques, en particulier le champ mathématique, peuvent s’offrir à des entreprises romanesques (voir à ce sujet : http://www.diffusion.ens.fr/index.php?res=conf&idconf=97
Son nouvel ouvrage, Les mathématiques expliquées à mes filles (Le Seuil, 160 p., 9€) s’adresse à un très vaste public, qui irait de 7 à 77 ans… Vous êtes nul en maths, ou vos enfants le sont ? Il saura vous expliquer ce qu’est un raisonnement, une démonstration ou un théorème, la différence entre égalité, identité et équation. Au travers d’un dialogue entre Ray et Lola, vous apprendrez que les mathématiques ont une histoire voire une utilité. Si, dans le titre de l’ouvrage, vous mettez en exergue plus particulièrement le mot « filles », n’en déduisez pas pour autant qu’on y aborde une nouvelle explication du peu de place prise par le sexe féminin dans cette science. Il s’agit en fait d’un titre de collection où des auteurs célèbres essaient d’expliquer aux plus jeunes leurs préoccupations (hormis Roger Paul Droit qui explique l’Occident à tout le monde…) La se trouvent en fait les limites de cet ouvrage (et peut être de la collection). Il s’adresse à un public jeune, voire très jeune, et l’auteur souhaite leur faire partager son enthousiasme pour les mathématiques ; un roman ? déjà fait plusieurs fois, de l’histoire romancée ? déjà fait (Zéro chez Robert Laffon, Les cheveux de Bérénice, au Seuil), un DVD ? déjà fait (L’histoire des nombres, Gallimard) . Bien, alors ici Denis Guedj essaiera la forme directe : parler de ce qu’est « faire des mathématiques ». Pourtant, on peut en parler différemment, tout simplement en en faisant. Cela a déjà été fait : Raisonnement divins de Paul Erdös (Springer). Mais à un autre niveau, de tous les points de vue.
Henri Lemberg, classes préparatoires (Paris)
Rédigé par : Le Lay Colette | 13 juin 2008 à 12:48
Quel dommage qu'il s'agisse encore d'un dialogue entre un homme savant et une fille naïve ! Rien de nouveau sous le soleil depuis les "Astronomies des dames" du XVIIIe siècle... Le monde aura vraiment changé le jour où une femme savante sera l'initiatrice scientifique d'un garçon ignorant.
Colette Le Lay, Centre François Viète, Nantes