Mai 68 La philosophie est dans la rue !
Parmi tous les pavés à s’ingurgiter sur Mai 68, celui de Vincent Cespedes (Mai 68 La philosophie est dans la rue !, Larousse, collection « Philosopher », 2008, 288 p., 17 €) retiendra notre attention pour l’originalité de son point de vue privilégiant (enfin) l’essence philosophique de cette révolution qui a gagné le monde entier. Ce jeune auteur, fils de soixante-huitards, s’interroge sur « l’héritage » de Mai 68 dans un style vivifiant et un rythme enjoué offrant au lecteur un livre qui se laisse lire comme un roman. Reste la question cruciale de « l’échec » de Mai à laquelle V. Cespedes répond avec optimisme en replaçant l’ordre philosophique à sa vraie place devant la déchéance du politique. Mai 68 transcende en effet les disparités sociales, culturelles ou morales, pour accomplir une révolution s’inscrivant dans une temporalité historique plus proche de la fluidité héraclitéenne que de l’immobilisme parménidien, et il détermine une ontologie originale inaugurant une définition nouvelle de la liberté humaine. À l’image de la révolution copernicienne qui fit passer le monde du géocentrisme à l’héliocentrisme, d’une valeur absolue des Idées à leur relativité et imposa la nécessité de sortir d’un dogmatisme étriqué et stérile, Mai 68 a donc transformé, par sa « fonction clashante » appliqué à tous les niveaux de la vie humaine, la perception entière de l’univers, fait advenir un être nouveau et donné en retour une vocation autre à la philosophie elle-même. Bref, sous les pavés la Pensée !
Vanessa Legrand, philosophe
Rédigé par : boudzi | 22 août 2009 à 00:00
Hum hum. Existerait une Vanessa Legrand, de surcroît "philosophe" à la croire, qui aurait pris la peine de lire le livre de Vincent Cespedes et d'en faire une recension aussi générale, vague et pontifiante que peu critique. Malheureusement, ça ressemble à du Vincent Cespedes et c'est aussi affligeant. Connaissant les procédés du malfaiteur, j'ai quelques doutes...
Un signe de vie de l'improbable Vanessa Legrand?
Rédigé par : Fabien Besnard | 24 avril 2008 à 12:20
Bigre !