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décembre 2012

29 décembre 2012

Séquence BD. Le Génie de Lagaffe

Blog lagaffe
Pour tous les historiens des sciences et des techniques la période des fêtes ne doit pas se terminer sans un cadeau incontournable : Le Génie de Lagaffe, de Franquin et Jidéhem, une anthologie de gags concernant tous une invention du célèbre garçon de bureau des éditions Dupuis (48 p., 10,60 €).

Lagaffe est en effet un bricoleur infatigable, entre deux siestes. Ses inventions surgissent d’une planche à l’autre, prêtes à la démonstration … qui s’avère toujours catastrophique. Les phases de conception sont rarement présentées. Le vrai génie, celui de Franquin, régale le lecteur d’objets réalisés par Gaston et prêts à l’emploi. Ils sont toujours dessinés avec une précision remarquable et il ne faut pas se priver du plaisir d’essayer d’en repérer le fonctionnement, en relisant ses planches qui pour certaines ont fait les délices des aficionados de Franquin lorsqu’elles paraissaient hebdomadairement dans le journal Spirou.

Le premier but de Franquin est bien sûr le gag ! La morale et la critique sont venues dans un second temps dans son œuvre. Mais, si Franquin se moque couramment des militaires et des chasseurs, les scientifiques et les ingénieurs, qu’il met rarement en scène, sont épargnés. Pourtant, la science et la technique sont bien au cœur de nombre de ses planches. Gaston ne possède aucune formation, mais, bricoleur totipotent, il est passionné par tous les domaines, il explore, tâtonne et ose. Sa créativité engendre parfois des inventions qui durant quelques instants trouvent l’intérêt de ses collègues de la rédaction. Mais, alors qu’il est à deux doigts d’emprunter enfin la voie qui conduit à la reconnaissance, il apporte une ultime amélioration qui déclenche le désastre.

L’œuvre de bricolage de Gaston Lagaffe peut conduire à une réflexion sur la notion d’innovation. Si Gaston est souvent emporté par une imagination aussi débordante qu’inattendue, il se laisse aussi guider par les besoins de son entourage et de la société. Son intention est parfois la recherche de la commodité, de l’efficacité ou de l’amélioration, pourtant elle aboutit toujours à l’échec. Comble, son pire ennemi, en toute innocence, est celui qui pourrait être l’investisseur financier en cas de réussite. Les aventures du duo Lagaffe - De Maesmeker, par l’incompréhension mutuelle qu’elles entretiennent sont en effet autant de paraboles qui rappellent que l’innovation est ce qui ancre, par l’économique, l’invention dans la société.

A l’heure où certains mots sont mis absolument à toutes les sauces, non concoctées par Lagaffe qui est aussi un redoutable cuisinier, il n’est pas inutile de profiter de cette petite anthologie pour méditer sur les notions de bricolage, d’invention et d’innovation.

Stéphane Tirard

27 décembre 2012

L'esprit aux temps du Web

Blog simone
Nous avions rendu compte en 2010 de la traduction aux éditions Gallimard de l’essai de Raffaele Simone, Le Monstre doux. Pourquoi l’Occident vire-t-il à droite ? Voici que ce linguiste distingué de l’université de Rome publie dans la même collection « Le Débat » une méditation inquiète sur la troisième révolution que connaît l’humanité – après l’invention de l’écriture puis celle de l’imprimerie-, celle d’Internet. La manière dont la connaissance est transmise commence à avoir un impact sur la connaissance elle-même et sur les relations sociales qui se fondent sur l’échange des savoirs, analyse l'auteur. S’appuyant sur de nombreuses références classique de la science politique, il tente d’interroger les vertus et les vices de la « démocratie numérique » qui s’organise grâce à la « Toile » (traduit de l’italien par Gérald Larché, 265 p., 18,90 €).

Vincent Duclert

Séquence BD. Le bourreau de Portland

Blog trilogie
La couverture de La trilogie du mal. Le bourreau de Portland (Michel Lafon, coll. « Jungle ! Thriller », 48 p., 11,95 €) dessinée par Michel Montheillet n’est guère encourageante. On s’imagine entrer dans un scénario gothique. Mais l’album mérite l’attention. Et davantage même. Adapté du roman noir de Maxime Chattam, il met en scène une enquête policière des plus périlleuses, sur les traces d’un tueur en série hanté par les corps et les terribles supplices qu’il inflige à ses victimes. La population de l’Etat de l’Oregon aux Etats-Unis vit terrorisée devant ce déferlement de violence. Deux policiers tentent d’arrêter le carnage, mais rien n’y fait, le tueur enchaîne les enlèvements de femmes et leurs insontenables mises à mort. Les cadavres sont retrouvés dans des rivières, au milieu des immenses forêts du nord-ouest américain auxquelles on accède par hélicoptère. Dans la paisible métropole de Portland, la psychose se répand. L’autopsie des cadavres n’aboutit pas, tant les corps sont mutilés, tant les indices ont été effacés par un séjour prolongé dans l'eau. Une nouvelle femme disparaît. Son amie alerte l’inspecteur Brolin, chargé de l’enquête impossible, d’autant plus qu’une tempête approche de Portland et que toutes les unités de police sont mobilisées pour venir en aide à la population. Au fin fond d’une forêt, la jeune Juliette Lafayette veut combattre la terreur. Elle répète dans sa tête des chansons françaises que lui apprenait son père lorsqu’elle était toute petite. Soudain, dans la nuit, le laboratoire d’autopsie informe Brolin de la découverte dans l’organisme d’une des victimes d’une algue microscopique (ou « diatomée ») qui correspondrait au lieu où elle a été effectivement noyée. Le responsable a envoyé aussitôt des stagiaires faire des prélèvements dans les rivières de tout l’Etat. Un lieu a été identifié. Brolin s’y rend malgré le chaos qui règne dehors. Avec l’aide de Juliette, le policier parviendra à vaincre le « bourreau de Portland ». Portée par un dessin puissant, l’histoire est captivante.

Vincent Duclert

20 décembre 2012

« Dire l’histoire »

Algérie, suite. Repentance, mémoire, devoir de vérité, « dire l’histoire pour mieux construire l’avenir » ? (François Hollande, Alger, 19 décembre 2012). L’Algérie elle-même ne pourra pas échapper un jour à un travail historique critique sur son passé depuis la guerre d’indépendance.

Blog rousso
Que peut l’histoire du temps présent ? s’interroge Henry Rousso dans La dernière catastrophe. L’histoire, le présent, le contemporain (Paris, Editions Gallimard, coll. « NRF Essais », 338 p., 21 €), une quête de connaissance qui relève « d’une démarche tout entière marquée par la tension, parfois l’opposition entre l’histoire et la mémoire, entre la connaissance et l’expérience, entre la distance et la proximité, entre l’objectivité et la subjectivité, entre le chercheur et le témoin ».

V.D.

19 décembre 2012

« Jeune éternellement »

Blog maurice Ernest Pignon-Ernest
Au cours de la visite d’Etat qu’il débute aujourd’hui en Algérie, François Hollande se recueillera demain sur la place Maurice Audin, à Alger centre, pour lui rendre hommage.

 

Blog maurice_audin_JDD SIPA
Le 11 juin 1957, ce jeune mathématicien de 25 ans, assistant délégué à l’Université d’Alger (auprès du professeur René de Possel, titulaire du cours d’analyse supérieure), doctorant en passe de soutenir sa thèse à Paris, père de deux enfants, militant du PCA (Parti communiste algérien), est arrêté vers 23 heures dans son appartement à Alger, par des militaires du 1er régiment étranger de parachutistes (1er REP) engagés dans la « bataille d’Alger ». Le 1er juillet 1957, le colonel Roger Trinquier, commandant du secteur d’Alger-Sahel, annonce à Josette Audin que son mari s’est évadé le 21 juin en sautant de la Jeep qui le conduisait de nuit pour un interrogatoire. En réalité, comme le démontrera Pierre Vidal-Naquet dans L’affaire Audin (Paris, Editions de Minuit, 1958, rééd. 1989, 192 p., 10,50 €), Maurice Audin est mort des tortures infligées par les parachutistes à moins qu’il n’ait été étranglé par ses tortionnaires. Dominée par la pratique généralisée de la torture en Algérie, l’armée française se livrait au mensonge.

Le 2 décembre 1957, une soutenance in absentia de la thèse de Maurice Audin eut lieu à la Sorbonne, sur « les équations linéaires dans un espace vectoriel », sous la présidence de Laurent Schwartz. Ce fut un acte solennel de résistance des élites scientifiques et intellectuelles, une « révolte de l’université ».

« Ses derniers mots qu’il dit à ma mère, lorsque les parachutistes l’emmenèrent, furent : “Occupe-toi des enfants.” C’était le mardi 11 juin. Les derniers mots qu’il dit à Henri Aleg lorsque leurs tortionnaires les mirent face à face furent : “C’est dur, Henri.”. C’était le mercredi 12 juin. On sait qu’il a parlé ensuite avec Georges Hadjadj et d’autres prisonniers, mais les mots exacts qu’il a dits, on ne les connaît pas, la date non plus. »

Ces quelques phrases témoignant brièvement du martyre de Maurice Audin sont extraites d’un livre remarquable que publie sa fille Michèle Audin, mathématicienne et historienne de la philosophie. Une vie brève sera en librairie le 10 janvier, nous en rendrons compte plus longuement (L’Arbalète Gallimard, 184 p., 17,90 €).  

Le 1er janvier 2009, Michèle Audin faisait savoir publiquement qu’elle refusait la Légion d’honneur que l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy avait décidé de le lui décerner.

Par une lettre datée du 30 décembre 2008, vous m'informez de votre décision de me décerner, sur la réserve présidentielle, le grade de chevalier de la Légion d'honneur 

Je suis très heureuse, Monsieur le Président, de cet intérêt montré à ma contribution à la recherche fondamentale en mathématiques et à la popularisation de cette discipline et je vous en remercie.

Monsieur le Président, il y a un an et demi, vous receviez une lettre (ouverte) envoyée par ma mère, Josette Audin, qui vous demandait de contribuer à faire la vérité sur la disparition de mon père, Maurice Audin, mathématicien lui aussi, et disparu depuis le 21 juin 1957 alors qu'il était sous la responsabilité de l'armée française.

A ce jour, vous n'avez pas donné suite à cette demande. Vous n'avez d'ailleurs même pas répondu à cette lettre.

Cette distinction décernée par vous est incompatible avec cette non-réponse de votre part.

Vous me voyez donc au regret de vous informer que je ne souhaite pas recevoir cette décoration.

 

Blog audin pvn
En février 2011, Michèle Audin commençait l’écriture d’Une vie brève, vie de son père mort à 25 ans, « jeune éternellement », comme elle avait souvent entendu Pierre Vidal-Naquet le qualifier (p. 68).

Le Monde d’hier a rendu compte de l’annonce faite par sa veuve, Josette Audin, que le président François Hollande s'était engagé à lui faire remettre tous les documents relatifs à la « disparition » de son mari. 

Josette Audin a précisé avoir reçu un courrier du chef de l'Etat dans lequel il assure avoir « demandé à Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, de vous recevoir afin de vous remettre en mains propres l'ensemble des archives et documents en sa possession relatifs à la disparition de votre mari ». François Hollande assure également que la France « doit faire face à ses responsabilités et au devoir de vérité qui lui incombe envers vous et votre famille d'abord, mais également envers l'ensemble des citoyens ». (Le Monde.fr | 17.12.2012 à 21h15)

Vincent Duclert

  Blog Pignon maurice_audin

Sérigraphie d'Ernest Pignon Ernest représentant Maurice Audin. Elle a été collée sur des murs d'Alger en avril 2003, le visage a été gratté par une main inconnue

17 décembre 2012

Exercices de survie

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Paru en 1963, Le Grand Voyage révéla un écrivain et restitua le temps suspendu dans un train pour l’Allemagne, entre l’arrestation par la Gestapo et la déportation dans un camp de la mort. En 2005, Jorge Semprun choisit de reprendre le fil d’une mémoire sur la guerre, la Résistance, la torture, Buchenwald, et le combat repris contre le franquisme. Cet effort d’écriture s’arrêta avec sa mort en 2005. Il est heureux que les éditions Gallimard aient publié ce fragment d’une œuvre inachevé. Ces Exercices de survie - tel est bien le sens du récit de Semprun – transmet ce sursaut de la conscience qui fait le nazisme a trouvé en face de lui des hommes et des femmes absolument déterminés à le combattre, quel qu’en soit le prix. Semprun rappelle le geste de Jean Moulin, atrocement défiguré par ses bourreaux, qui rendit à Barbie une feuille de papier où il avait pris soin de biffer un « s » inutile à son nom.

« Je ne connais pas de geste plus sublime, plus significatif de la capacité de l’homme à affirmer son humanité en se surpassant. En surpassant sa propre finitude, sa misérable condition humaine. » Jorge Semprun, Exercices de survie. Récit, préface de Régis Debray, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 111 p., 11,90 €).

 

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De Jorge Semprun aussi, l’édition, chez le même éditeur, de L’écriture ou la vie splendidement illustré par les dessins de l’artiste suisse Peter Knapp. « En 1966, je lis L’Ecriture ou la vie de Jorge Semprun. Je suis touché par son combat pour reconstruire sa vie grâce à l’écriture. Je finissais le montage de films à Strasbourg et les soirées à l’hôtel étaient longues. Dans le langage “nazi”, il y a beaucoup de mots génériques qui ne permettent pas de deviner leur vrai sens. Jorge Semprun a laissé ces mots en allemand. Ces mots cachés sont devenus ma motivation pour visualiser la vérité en aquarelles et en dessins. »

On l’a compris, l’ouvrage est bien plus que l’illustration de L’Ecriture ou la vie ; c’est la poursuite de l’écriture de Jorge Semprun par d’autres écritures aussi élevées (en association avec les éditions Chêne, 29 €). 

Vincent Duclert

Blog js 3

12 décembre 2012

Un siècle de travail des femmes en France

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Le fort recul de l’emploi salarié observé au 3e trimestre de cette année affecte largement le travail des femmes, dont le statut comme la reconnaissance sont moins solides dans le monde professionnel, mais qui, en un siècle a doublé : 6,8 millions de femmes actives en 1901, 13,9 en 2008, évolution qui s’accompagna de très importants progrès dans la condition du travail des femmes.

La Découverte vient de publier une précieuse recherche conduite par une sociologue, Margaret Maruani (CNRS) et une statisticienne, Monique Meron (INSEE). Un siècle de travail des femmes en France (230 p., 24 €) constitue également une synthèse accessible qui aborde aussi bien des questions de méthode que les évolutions très actuelles, notamment  le phénomène du chômage et de son « halo », toutes ces situations nées de la précarité et de l’accès de plus en plus difficile des femmes au marché du travail.

Vincent Duclert

11 décembre 2012

Les mouvements sociaux en France

Blog mouv soc
Conçu dans le cadre de la revue Le Mouvement social qu’édite La Découverte, l’impressionnant volume collectif consacré à l’Histoire des mouvements sociaux en France depuis 1814 (800 p., 32 €) s’applique à interroger le concept de « mouvement social » tout étudiant ses manifestations concrètes sur deux siècles d’histoire française élargis aux dimensions coloniale et internationale (« un hexagone ouvert sur le monde »). « Les mouvements sociaux dont il est question ici, expliquent les deux maîtres d’œuvre, Michel Pigenet et Danielle Tartakowsky, englobent toutes les interventions collectives destinées à transformer les conditions d’existence de leurs acteurs, de contester les hiérarchies ou les relations sociales, et à générer, pour cela, des identités collectives ou des sentiments d’appartenance ». C’est ainsi que s'ouvre une voie fructueuse pour réexaminer la question sociale à la lumière des mobilisations de la société saisies dans leur acceptation la plus large, à savoir toutes les manifestations qu’autorise l’espace public depuis sa formation durant la période révolutionnaire. Traité chronologiquement à travers de grandes séquences temporelles, l’ Histoire des mouvements sociaux en France s’achève sur les années 1980 à nos jours, le temps des « désaffiliations » (syndicales notamment) et des « recompositions » (l’altermondialisme, la politique dans les cités comme cadre de mobilisation, les mouvements de chômeurs, les minorités sexuelles, les marches civiques contre le racisme, etc.).

La crise durable en France verra-t-elle émerger de nouveaux sociaux, à la mesure de ce que subit aujourd’hui la société, dans l’ébranlement des couches populaires et du monde du travail, où la précarité engendre la pauvreté ?

Vincent Duclert
08 décembre 2012

Algériens en France

Blog stora expo
La collaboration des grands éditeurs et des institutions muséales donne lieu, fréquemment, à de splendides catalogues qui sont aussi bien des guides très complets d’exposition que des ouvrages collectifs de référence sur le sujet abordé. C’est le cas d’Algériens en France. 1954-1962 : la guerre, l’exil, la vie (Autrement, 223 p., 30 €) accompagnant l’exposition de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (du 9 octobre 2012 au 19 mai 2013). Près d’une trentaine de chercheurs dirigés par Benjamin Stora et Linda Amiri retracent et expliquent, documents archivistiques, imprimés et surtout iconographiques à l’appui, huit ans d’une guerre ignorée, celle que la France mena contre ses immigrés algériens sur le sol de la métropole, culminant avec le massacre à grand échelle du 17 octobre 1961 à Paris (« massacre colonial » selon Emmanuel Blanchard). Mais c’est aussi la vie en exil des Algériens, des Algériennes, de leurs enfants nés en France ou venus avec eux d’Algérie, qui est restituée ici, et les raisons pour lesquelles beaucoup d’entre eux, après l’indépendance, décidèrent de rester, un paradoxe que souligne et éclaire Benjamin Stora. Ce travail de grande ampleur, remarquablement mis en page par une maison d’édition réputée pour son inventivité graphique, ce véritable musée édité, montre combien cette histoire de l’immigration algérienne en France et sa confrontation avec la guerre sont inscrites dans le tissu des existences et des représentations nationales. Et comment l’enjeu de la décolonisation autant que celui de la « sortie de guerre » demeurent présents.

Vincent Duclert

04 décembre 2012

Zone grise et Sunlights

Blog minassian zones grises
Géopoliticien renommé, Gaïdz Minassian avait publié l’année dernière, aux éditions Autrement, dans la bien-nommée collection « Frontières », un essai consacré aux Zones Grises, sous-titré « Quand les Etats perdent le contrôle » (201 p., 20,30 €). On peut relier cette étude à la réflexion conduite par le philosophe Frédéric Gros sur « la fin de la guerre » et la mutation contemporaine des « états de violence » (Essai sur la fin de la guerre, Gallimard, coll. « NRF Essais », 309 p., 18,50 €).

Blog Minassian
Pour ce livre, la Société de Géographie remettait à Gaïdz Minassian, le 24 novembre dernier en Sorbonne,  le Prix Marie Joséphine Juglar. Toutes nos félicitations au récipiendaire et à son éditrice.

V. D.