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08 avril 2009 |

Sur l'histoire africaine

Blog afrique La réaction de Ségolène Royal, lundi 6 avril à Dakar, au discours irrecevable de Nicolas Sarkozy du 26 juillet 2007 sur l’Afrique,

n’a pas emprunté les voies de la raison. Usant de la rhétorique de la repentance, l’ancienne candidate à la présidentielle s’est présentée comme parlant au nom de la France. Il s’agit davantage d’affaire de pose que d’une véritable réfutation des propos idéologiques de l’actuel président de la République. Pour ceux qui voudraient lire des réponses plus argumentées, nous conseillons L’Afrique humiliée d’Aminata Traoré, ancienne ministre de la Culture du Mali, chercheuse et militante, un vibrant plaidoyer en faveur de l’Afrique et de son historicité (Fayard, 2008, 295 p., 18 €), et l’ouvrage collectif dirigé par Adame Ba Konaré, également malienne, historienne et militante humanitaire, le Précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy (La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2008, 348 p., 22 €). L’historien Elikia M’Bokolo, auteur de la préface du livre, souligne qu’au-delà de l’écriture de l’histoire de l’Afrique, il convient d’en assurer la « dissémination » : « c’est là assurément le moyen le plus certain d’armer intellectuellement les citoyens d’Afrique, d’ici et d’ailleurs, et d’empêcher les Sarkozy et autres diseurs de balivernes, prétendument "amis de l’Afrique" d’aller devant eux jouer aux montreurs. »

Vincent Duclert

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Commentaires

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En ce qui concerne la France et l’Afrique, l’évangélisme humanisant et le colonialisme éducatif d’un côté, la démocratie alternative et la barbarie promulguée de l’autre troublent l’harmonie administrative des PDG de nations, adeptes des vases communicants, de l’exploitation des matières premières aux centres de rétention.
Les réflexes conditionnés ont un problème, celui de leur prévisibilité dans le calendrier mondain, pris en sandwich entre la dette mémorielle et la repentance amnésique.
Que les pros truc et les anti machin aient l’obligeance de s’aimer hypocritement ou de s’entretuer honnêtement une bonne fois pour toute, afin que l’on puisse échapper aux rhétoriques des spécialistes du passé nous construisant des généralités pour le futur.
Bonne volonté empathique, ethnique ou opportunisme économique ou théologique, quoi qu’il en soit le fantasme africain appartient à ceux qui n’en veulent pas, qui n’en veulent plus.
La suite :
http://souklaye.wordpress.com/2009/03/26/bloc-note-tintin-en-afrique/

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