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10 février 2009 |

Le temps du débat

Blog etats Le mouvement d’opposition des chercheurs et universitaires aux réformes du gouvernement les concernant est entré dans sa seconde semaine et organise aujourd’hui une nouvelle grande journée de protestation.

Et il ne semble pas prêt de s’arrêter tant les initiatives et les déclarations des opposants sont nombreuses. Il est vrai que le discours présidentiel du 22 janvier dernier, prononcé à l’occasion du lancement de la « réflexion pour une stratégie nationale de recherche et d’innovation », a renforcé la détermination de nombreux chercheurs et universitaires de s’opposer frontalement aux réformes annoncées, comme nous l’avions écrit ici même le 2 février dernier. Devant la relative confusion qui structure les oppositions à la réforme des universités et de la recherche, il importe pour commencer d’en distinguer la nature exacte. Opposition au contenu de la réforme, opposition aux diagnostics qui la soutiennent, opposition aux principes d’autonomie, d’évaluation, de compétition internationale, opposition à la personne ou au pouvoir de Nicolas Sarkozy ? Le meilleur service que les chercheurs et enseignants-chercheurs pourraient rendre serait d’établir le bilan raisonné du demi-siècle pendant lequel le système universitaire et scientifique a fonctionné sur les bases que nous lui connaissons. Et de conduire une telle analyse en relation avec l’impératif de démocratie qui est aujourd’hui le principal problème posé par l’action du président de la République et du gouvernement. Voici quatre ans déjà, les Etats Généraux de la Recherche avaient traduit une réelle volonté des chercheurs de penser leur avenir sur la base d’une connaissance réflexive et critique (Les Etats généraux de la recherche 9 mars-9 novembre 2004, Paris, Tallandier, décembre 2004, 477 p. 23 €)

Vincent Duclert, EHESS

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Commentaires

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Pouvons nous avoir un monde à deux vitesses ?
Des hommes qui gagnent plusieurs milliers d'euros par mois sur douze mois pour moins de deux mois de travail par ans (entre 100 et 200 heures), et des ouvriers corvéables à souhait qui ne s'éloignent jamais du salaire minimum ?

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