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02 avril 2008 |

OGM

Blog_monsanto L’Assemblée Nationale débat ces jours-ci des OGM. Je n’ai pas la prétention d’avoir une opinion éclairée sur la question, aussi la tairai-je. Cependant, il se trouve qu’on devrait projeter à nos élus le film de Marie-Monique Robin, Le monde selon Monsanto, également auteur d'un livre sous le même titre (préface de Nicolas Hulot, La Découverte-Arte, 2008, 372 p., 20 €). Outre que ce reportage sombre assez vite dans la mauvaise foi, ce qui me préoccupe avant tout c’est qu’on y développe la vision d’une technoscience prométhéenne, et par essence mauvaise, entraînant l’humanité à sa perte. Cette vision semble particulièrement répandue de nos jours, notamment dans les milieux socioculturels et politiques censés être les plus avancés. En ruminant ces pensées, on en arrive, paradoxe de la nostalgie, à regretter le temps où nos élites croyaient au progrès. Il peut alors être utile de relire Les deux cultures, de C.P. Snow, texte d’une conférence de… 1959. Snow y soutient que la vie intellectuelle s’organise autour de deux pôles d’attraction : « à un pôle, nous avons les intellectuels littéraires, qui se sont mis un beau jour, en catimini, à se qualifier d’« intellectuels »  tout court », bien qu’ils soient profondément ignorants des lois de la Nature, et à l’autre nous avons les intellectuels scientifiques, si peu versés dans la littérature qu’il leur semble que « Dickens est un auteur extraordinairement ésotérique et abscons». Ce divorce est préjudiciable à la société dans son ensemble, en particulier parce que « les « intellectuels » sont, par tempérament, des Luddites ». Si la charge est parfois caricaturale, elle n’en garde pas moins une certaine pertinence.

Fabien Besnard

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Commentaires

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J'ai quelque scrupule à augmenter encore ce "bouquet" de commentaires, auquel j'ai déjà amplement contribué, mais je voulais juste faire une petite remarque anodine, bien qu'elle puisse donner à réfléchir : dans "Les deux cultures" (1959), Snow prenait comme pierre de touche de la culture scientifique la seconde loi de la thermodynamique, dont l'ignorance dans les milieux littéraires le consternait. Or dans son supplément de 1963, il se demandait s'il ne serait pas judicieux de la remplacer par... la biologie moléculaire ! Il estimait que cette discipline devrait figurer dans toute formation générale digne de ce nom.
Voilà comment les deux cultures rejoignent finalement les OGM !

 

Admirable bouquet de commentaires, un tournant dans la vie du blog – encore que les commentateurs soient surtout « intra-blog ». Le livre controversé de M.-M. Robin a été vite perdu de vue, et les OGM avec. Heureux qu’une adresse URL, celle de l’AFIS, ouvre sur d’excellents articles sur cette question - et sur le climat, question dont l’impact politique donne également lieu à des aberrations médiatiques. En fait, les commentaires portent avant tout sur le clivage ( ?) entre intellectuels « littéraires » et « scientifiques », entre lesquels se situeraient (entre deux chaises ?) les sociologues. Peu surprenant, à voir l’aimable panachage de notre cénacle virtuel ! Pour moi, les intellectuels se distinguent plus les uns des autres par leur ontologie que par le champ de leur savoir. Certes, celui-ci les met plus ou moins près des soucis politiques immédiats, les rend plus ou moins aptes à intervenir dans la cité. Mais leur réaction à l’événement dépend d’abord de leur histoire personnelle et de la structure psychique qui s’y enracine. Primo Lévi et Jean Améry en sont un bon exemple. L’un a vécu Auschwitz comme une université qui lui enseigna à prendre la mesure des hommes. L’autre, comme la pure destruction de l’esprit. Est-ce parce que l’un était chimiste et l’autre écrivain ? Ou bien plutôt, à la base, parce que l’un venait d’une solide famille bourgeoise, tandis que l’autre avait vécu la solitude, le déclassement et l’exil ? A voir à ce sujet le livre de I. Heidelberg-Leonard, Jean Améry, paru chez Actes Sud dans l’admirable traduction de S. Zilberfarh.

 

Petite précision, j'ai été prudent dans ma formulation : je parle d'extrapolation des thèses de Bourdieu, et non de ses thèses elles-mêmes. De même, j'ai bien écrit "dans le sillage" des sciences sociales.

 

Le fil part dans beaucoup de directions différentes, et c'est bien le propre de la discussion. Je veux simplement revenir sur deux points qui ont été évoqués.
Concernant le reportage, je voudrais dire à Kosmos99 qu'il m'était impossible de lui rendre justice en si peu d'espace, j'étais donc obligé d'être lapidaire, d'autant plus que je voulais me concentrer davantage sur "Les deux cultures". Sur mon site j'argumente un peu plus. J'avais également donné un lien dans le texte initial, mais il n'est pas apparu.
A Pierre-Henri : je ne vais pas rentrer ici dans une polémique générale sur le charlatanisme universitaire (dans lequel je ne rangerais certainement pas Bourdieu, même si je ne suis pas d'accord avec ses thèses sur l'éducation). Mais je suis absolument d'accord avec vous pour dire que 'les vrais littéraires et les vrais scientifiques, attachés au savoir, sont dans le même bateau". S'il y a une ligne de partage, elle se définit certainement en termes de rigueur, d'honnêteté intellectuelle, de recherche sincère de vérités. Il se trouve que ces critères sont consubstantiels à la démarche scientifique, mais font bien sûr défaut à bon nombre de scientifiques...

 

Bonjour,

Vous dites "Outre que ce reportage sombre assez vite dans la mauvaise foi, ce qui me préoccupe avant tout c’est qu’on y développe la vision d’une technoscience prométhéenne, et par essence mauvaise, entraînant l’humanité à sa perte."

Je ne suis pas tout à fait d'accord, bien que l'auteur prenne parti contre les OGM, elle ne présente pas la science comme mauvaise par nature.
Ce que j'ai retenu de ce film est l'attitude de Monsanto et son discours marketing à l'antipode de ses méthodes de fonctionnement.

Pierre Henri cite un article de pseudo-sciences.org, dans lequel les altermondialistes son vivement critiqués.
"Il faut revenir à un ordre naturel où l’Homme produit essentiellement pour lui-même. Cet ordre naturel n’a nul besoin de technologie, d’écoles (voir les théories d’Ivan Illich), le commerce se réduit à un commerce de proximité. Dans un discours intitulé « Pour en finir avec l’idéologie du progrès », J. Bové explique pourquoi les paysans du tiers monde doivent absolument continuer à travailler à la main
[...]
Est-ce ce monde que Mme Marie-Monique Robin et Arte veulent nous imposer ?"

Je ne partage pas ce point de vue. Pourquoi opposer la "modernité" aux techniques plus anciennes?
Je pense qu'il est important de ne pas oublier un savoir faire "manuel" tel que l'agriculture peu ou moins mécanisée (semis sous couvert végétal, prise en compte de la pédofaune...). L'homme sait écrire et dessiner depuis des milliers d'années, c'est également ce que les enfants apprennent dès leur plus jeune âge aujourd'hui. Pourtant nos ancêtres savaient aussi allumer un feu sans briquet ou allumettes, aujourd'hui qui sait encore le faire ?

 

"Appellation"

 

Le nihilisme des littéraires (*) est une donnée relativement récente. Longtemps, les littéraires ont pensé que le savoir et la culture étaient des biens dignes d'être partagés et transmis. Le retournement s'opère à partir des années 60-80, principalement par la propagation des thèses de Bourdieu (les sciences sociales, à nouveau !), suivant lesquelles culture et savoir seraient les instruments d'une oppression bourgeoise.

Les propos des anti-OGM tendance "Bové" (par opposition à ceux qui ont un discours plus raisonné) relèvent de ce mode de pensée. L'imprécation contre les savants, les intellos, les gens d'en haut, les privilégiés possesseurs d'un savoir élitiste qui dirigeraient le monde dans le dos du peuple sont bien des extrapolations de théories en sciences sociales. De même, la croyance en un savoir immédiat, hors connaissance scientifique, un savoir qui s'obtient par contact magico-fusionnel avec dame nature, cette croyance est le fruit du courant de pensée constructiviste/globaliste qui sévit sous l'appelation "sciences de l'éducation" (**). Les littéraires en sont victimes autant que les scientifiques.

Cependant (cf. mon message précédent), la situation est effectivement confuse, puisque l'organisation de notre système éducatif accole des disciplines qui n'ont pas grand chose à voir les unes avec les autres. Les sciences sociales ont très largement débordé sur les humanités au point, à vrai dire, de les étouffer complètement.

Encore une fois : les vrais littéraires et les vrais scientifiques, attachés au savoir, sont dans le même bateau. Les nihilistes (les "luddites") proviennent massivement de ces objets universitaires non identifiés -- postmodernisme, sciences de l'éduc, psycho -- qui se sont créés dans le sillage des sciences sociales.


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(*) je parle des enseignants et universitaires, non des écrivains eux-mêmes.

(**) un bon exemple ici :
http://www.barbier-rd.nom.fr/PagePerso2RB.html

suivez les liens pour votre édification, principalement :
http://www.barbier-rd.nom.fr/MecPsych.html

 

Je suis entièrement d'accord avec vous, Ivan ! Comme je l'ai écrit, je n'ai pas d'opinion éclairé sur la question, et je regrette que la forme prise actuellement par le "débat" ne permette pas d'avoir une opinion éclairée. Que vous le vouliez ou non, les militants raisonnables dont vous parlez sont mille fois moins connus que José Bové, et leurs arguments, pour précis et argumentés qu'ils soient, seront recouverts par les vociférations et les outrances. Notez par exemple que le reportage de Mme Robin a été diffusé sur Arte, une chaîne qui se veut d'un certain niveau, et bénéficie d'une très bonne image dans la presse. Je suis d'accord, journalisme et littérature sont deux choses différentes, mais parlant du livre de Snow j'étais bien obligé de reprendre ses termes, et il me semble que pour lui, les journalistes dépourvus de sens critique face au reportage en question relèveraient probablement du pôle littéraire dont il critiquait les tendances Luddites.

Enfin, le rapprochement entre Luddisme et fauchage de maïs transgénique, il me semble évident...

 

Je me crois tenu à une précision : mon commentaire précédent n'était pas une défense de Marie-Monique Robin. Je n'ai pas examiné dans le détail toutes les mises au point présentées sur le site de l'AFIS (elles semblent réellement accablantes!), mais s'il y a eu désinformation, j'y vois plus un problème d'éthique journalistique (problème très grave par ailleurs) qu'un symptôme du divorce des deux cultures. Aveu pour aveu, non seulement je n'ai pas non plus lu le livre "Le monde selon Monsanto", mais je n'ai vu que la fin du documentaire! En revanche, et c'est ce qui a en partie motivé ma réaction, j'ai assisté au petit débat qui a suivi (plus général, portant sur la législation européenne et le bien-fondé d'un moratoire), et les arguments de Christian Velot (de l'Institut de Génétique et de Microbiologie à l'Université d'Orsay Parsi-Sud-XI) m'ont paru solides et sensés. Je crains désormais que le documentaire et ses abus discréditent des discours militants mais raisonnables comme le sien. Il faut se battre pour la qualité et le sérieux de l'information (pas seulement scientifique), et si tel était le sens de vos propos, je ne puis qu'acquiescer! Le problème n'est-il pas aussi ce besoin de documentaires "poignants", censés nous faire "prendre conscience" (nous "édifier"?) au lieu de nous informer (comme le film d'Al Gore, qui aurait converti miraculeusement la planète à la religion verte)? La polémique autour du celui de M.-M. Robin me rappellent désagréablement l'affaire du "Cauchemar de Darwin". Il faut décidément se défier autant du manque de sérieux de ses "alliés objectifs" que du lobbying de ses adversaires !
Quoi qu'il en soit, votre "post" a eu le mérite d'évoquer le livre de Snow et le problème qu'il soulève, qui m'intéressent particulièrement. On oublie souvent que Snow était aussi (avant tout?) un grand romancier (les quelques titres traduits en français ne sont malheureusement plus réédités depuis longtemps), et que c'est sa position d'ubiquité, non pas dans "l'entre-deux" mais à la fois, et de plain-pied, dans les deux cultures, qui l'a rendu si lucide face à leur divorce croissant.

 

La sociologie s'est historiquement constituée dans le clivage des "deux cultures", entre lesquelles elle a été tiraillée durant son émergence et sa spécialisation. C'est ce que retrace magistralement le sociologue allemand Wolf Lepenies dans son livre "Les Trois cultures: Entre science et littérature, l'avènement de la sociologie" (éditions de la Maison des sciences de l'homme, 1990). Le titre renvoie, effectivement, au propos de Snow dans son "Supplément aux deux cultures" de 1963 (p. 106 de l'édition Pauvert), qui signalait l'existence de cette "troisième culture" comme une omission de sa célèbre conférence de 1959.
Bien que daté, et aussi très "situé" (malgré les indéniables convergences, la situation en Grande-Bretagne n'était pas la même qu'en France, ou en Allemagne. Le livre de Lepenies a aussi l'avantage d'aborder séparément ces trois pays), le discours de Snow reste pertinent sur bien des points, et les problèmes qu'il soulève sont encore brûlants.
Mais il me semble pour le moins discutable de renvoyer ainsi la lutte anti-OGM au "Luddisme" et d'imputer cette attitude à l'incompétence scientifique des intellectuels "littéraires" (je vois d'ailleurs mal ce que la littérature viendrait faire dans le débat, d'autant plus que son rôle dans la formation générale, déjà en nette régression, est en passe d'être tout à fait oblitéré !). Car à côté de discours qui peuvent être simplistes, dogmatiques ou mal informés, de nombreux biologistes prennent eux aussi position contre les cultures OGM, sans remettre en question la nécessité de la recherche et du "progrès", et en présentant des arguments scientifiques solides. A l'heure où cet important problème est débattu à l'Assemblée Nationale, je ne pense pas que la simplification et la morgue technocrate soient de bon aloi. L'ignorance ne vient pas toujours de l'autre "culture", ou de la culture de l'autre, comme le laissent entendre plusieurs articles postés récemment sur ce même blog à propos d'une célèbre figure scientifique, politique et médiatique, et de ses incursions hasardeuses hors de son champ de compétence ! Je pense que l'on discrédite bien plus la science en méprisant les préoccupations du public, et en cautionnant au passage des pratiques industrielles et économiques condamnables. Les militants anti-OGM ne sont d'ailleurs pas tous des ignares : c'est aussi se battre pour le progrès que de se préoccuper de l'avenir.
(Pardon pour ce trop long commentaire et merci à qui m'aura lu !)

 

Les littéraires dont parle Snow sont les "intellectuels non-scientifiques". Il est vrai que spécialistes des sciences sociales cadrent mal avec cette dichotomie. Je crois que Snow a d'ailleurs reconnu par la suite que ceux-ci relevaient d'une troisième culture.

La différence fondamentale que Snow perçoit entre scientifiques et littéraires est que les premiers sont naturellement enclins à chercher des solutions aux problèmes qui se posent, en particulier des solutions techniques, tandis que les seconds auraient, selon lui, tendance à tomber dans le Luddisme, c'est-à-dire à vouloir "casser les machines". C'est bien entendu une thèse audacieuse, voire provocante, mais qui me semble pertinente au moins dans le cas du débat sur les OGM.

 

Une petite précision, s'il vous plaît. Les littéraires dont vous parlez, ce sont plutôt les spécialistes des sciences sociales, voire ceux qu'on regroupe sous l'appelation "postmodernes" ? La citation de Snow est dans ce cas anachronique.

En tout cas, je ne pense pas qu'il y ait de tragique différence entre vrais littéraires et vrais scientifiques, dès lors que nous avons clairement défini nos limites. Par exemple, un helléniste qui évoque le chaos primitif du mythe grec et un mathématicien qui travaille sur la théorie
du chaos n'ont pas lieu d'entrer en concurrence, puisqu'ils évoluent dans des champs radicalement différents. Ils ne parlent tout simplement pas de la même chose.
Il n'y a donc pas de quoi en faire un fromage.

En revanche, la difficulté surgit avec les
théoriciens "postmodernes" qui, dans un geste fou, ont prétendu
dominer l'ensemble des connaissances, tant humanistes que scientifiques. Quand on en vient à considérer sérieusement (cf. le canular Sokal) que le mouvement des électrons possède des conséquences sociales, on transforme la science en objet terrifiant, oppressif, qui dirigerait
l'intégralité de l'existence humaine. A force de tout mélanger en dépit du bon sens, les
postmodernes ont quasiment érigé la science en principe totalitaire.
Pas la science réelle, notez bien, mais plutôt l'idée tordue qu'ils s'en font.

Je me demande donc si le "divorce" que vous évoquez n'est pas plutôt le fruit d'une confusion, d'un amalgame fautif. Il faut lire l'article de Laurent
Lafforgue publié dans la "débâcle scolaire", qui dit tout
cela infiniment mieux que moi.

Il faudrait également parler de la catastrophique organisation administrative de la recherche française, qui place les humanités sous la domination des sciences sociales (dans cet attelage hétéroclite nommé "sciences humaines"). Je vous assure qu'il est incroyablement difficile de rejeter toute prétention scientifique dans le système universitaire français. Littéraire, ce n'est pas sérieux, pas rigoureux. En revanche, créez une "science" bidon (au hasard, une "science de l'éducation"), et votre fortune est faite. Dites à peu près n'importe quoi en enrobant votre discours
de termes pseudo savants (*), postes et budgets tomberont. Contentez-vous d'écrire un français correct, et vous passerez pour un amateur.


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(*) "holistique", passé de mode, est massivement remplacé par "cognitif". Cultivez des "patates cognitives", et le ministère de la recherche vous les achètera à prix
d'or. J'ignore où en sont la topologie et le théorème de Gödel,
probablement difficiles à placer après le livre de Sokal.

 

Visiblement les liens hypertextes ne passent pas. Voici donc l'URL dont je parlais : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article853

 

Je tiens juste à préciser que je n'ai pas lu le livre de Mme Robin, et que son reportage est surtout prétexte pour moi à évoquer le livre de Snow. Le rapprochement entre ce que disait Snow et ce commentaire d'un chercheur de l'Inserm à propos de l'opposition aux OGM me semble en effet frappant.

 

Comme vous le constatez, l'image s'affiche simultanément avec le texte adressé par un des membres de l'équipe. C'est un progrès incontestable du Blog des Livres. Avec elle, c'est aussi un commentaire immédiat qui s'écrit. Une nouvelle vie, pour ce second mois d'existence fougueuse de ces pages quotidiennes consacrées aux livres et à leur univers critique (ndc)

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